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Aujourd'hui face à la question migratoire qui frappe l'Europe, la nécessité d'une politique claire ne semble plus aussi efficace. Les conséquences de sa politique floue (ou même de sa non-politique) ont déjà frappé le continent. Pourtant, au lieu de porter son attention sur les migrants en eux-mêmes, sur une évolution - ou du moins une garantie - de leur statut légal et de leurs droits, l'Europe préfère se jouer de ces hommes qu'elle relaye au rang d'objet, comme un moyen de pression ou biais pour s'imposer face à d'autres pays.
Où sont passés les droits de l'Homme alors que l'Allemagne mentait impunément en criant vouloir ouvrir ses portes ? Où sont passés les droits de l'Homme alors que ces hommes sont utilisés comme moyen de pression par monsieur Macron pour mettre un terme au Brexit ? Et que dire des négociations avec la Turquie ? La réalité est là : en foulant le sol européen, le sol de leurs espoirs, les migrants sont en résultat, relayés au rang d'objet dont l'existence est régie selon le bon vouloir des politiciens européens. La terre maîtresse des droits de l'Homme est devenue celle des paradoxes.
[...] En conclusion, au jeu qui fait des migrants un objet de pression, Macron a joué, l'Europe a perdu et la Turquie se frotte les mains. Même si cet accord signe un premier pas vers une politique européenne un peu plus claire en matière d'immigration, celui-ci donne également l'avantage à un pays peu soucieux des droits de l'homme et en pleine dérive autoritaire : les grands principes de l'Union européenne sont aujourd'hui portés disparus. III - Le risque identitaire Enfin, aucune réorganisation[2] n'est en marche. [...]
[...] Migrants : objet des paradoxes européens Aujourd'hui face à la question migratoire qui frappe l'Europe, la nécessité d'une politique claire ne semble plus aussi efficace. Les conséquences de sa politique floue (ou même de sa non-politique) ont déjà frappé le continent. Pourtant, au lieu de porter son attention sur les migrants en eux même, sur une évolution ou du moins une garantie de leur statut légal et de leurs droits, l'Europe préfère se jouer de ces hommes qu'elle relaye au rang d'objet, comme un moyen de pression ou biais pour s'imposer face à d'autres pays. [...]
[...] Un Brexit pourrait « rompre l'accord qui permet à la police des frontières britannique d'intervenir à Calais » a-t-il déclaré. Sa volonté est claire : faire trembler la Grande-Bretagne face à une possible vague de migrants. Au-delà de transformer ces migrants en moyenne pression, en désignant ces hommes comme une menace, notre ministre s'est aussi décrédibilisé puisqu'une telle rupture des accords sur les frontières ne dépend pas de l'Union européenne et de son appartenance ou non, mais d'un accord externe de 2003 appelé accords du Touquet ». [...]
[...] Pourtant, ce que la France ne parvient à faire, la Turquie en joue habilement : si aucun accord avantageux n'est signé entre Ankara et Bruxelles, la péninsule anatolienne menace de ne plus rendre effective son contrôle aux frontières et de laisser passage aux migrants réfugiés sur son sol. Le 18 mars un « accord de la était donc conclu. Sous la pression de l'opinion publique, l'Union européenne a cédé son contrôle des frontières extérieures et amoindrit le droit d'asile au sous-traitant turc. Cette déportation des migrants ne s'appliquerait qu'aux migrants classés « économiques » sans distinction puisque reconduire des demandeurs d'asile est contraire au droit international. Cependant, avec cet accord, le droit d'asile est bel et bien mis entre parenthèses. [...]
[...] La plupart des migrants chercheront à affirmer leur identité culturelle. Le risque étant qu'intégrer ces particularismes à notre société pourrait aboutir à l'atomisation de l'identité[3]. C'est là le risque d'une société multiculturelle. Pourtant, loin de rejeter entièrement la faute sur ces migrants, il nous est obligé de reconnaître que notre société n'offre également aujourd'hui aucune variable sociale à l'avantage de l'incorporation de ces hommes : la politique gouvernementale est floue par peur d'être trop austère et face à l'impossibilité d'être favorable, et l'accueil de la société est hypocrite ou renforcé de préjugés sans compter que la bien pensance envers les migrants les empêche aussi de s'intégrer. [...]
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