Tout d'abord, nous nous devons de préciser qu'il est vain de chercher une unanimité quant aux facteurs et rapports de force qui régissent les relations internationales. Divers paradigmes coexistent, subissant des modifications variées, ce qui complique davantage l'analyse. Grosso modo, nous pouvons distinguer deux grands paradigmes dominants du XXe siècle, à savoir les paradigmes réaliste et libéral. Les deux sont contestés aujourd'hui à cause de leur dépassement par les faits. Plusieurs auteurs proposent donc des pistes de sortie à cette impasse théorique parmi lesquelles James Rosenau et sa théorie de turbulence conduisant à une nouvelle appréhension du monde, celle de "fragmegration". Les paramètres mis en exergue pour expliquer ce concept de turbulence régissant le paysage international sont au nombre de trois.
D'abord, le micro paramètre, consistant en l'augmentation considérable de compétence des citoyens qui se laissent moins facilement tromper et qui ont plus de facilité à se mobiliser pour les causes qui leur sont chères. Le monde devient davantage inclusif, or les élites se voient de plus en plus contraintes par un public surveillant leurs activités.
Ensuite, le macro-micro paramètre, défini par le déplacement de l'autorité. La conception de la légitimité change brusquement, passant de celle dérivant des sources légales et constitutionnelles à celle qui s'appuie sur le critère de performance, c'est-à-dire du degré de satisfaction des besoins et d'assurance de stabilité. L'autorité des Etats et de leurs gouvernements chute et permute vers d'autres acteurs, James Rosenau parle donc d'une part du déplacement interne (inward relocation) vers des groupes subnationaux (gouvernements locaux, minorités ethniques). D'autre part du déplacement externe (outward relocation) vers des organisations supranationales ou intergouvernementales.
Enfin, le macro-paramètre, caractérisé par la bifurcation des structures globales. Etant donnée la disparition de structure internationale anarchique régie par les Etats-nations souverains, la vision stato-centrée devient multi-centrée avec l'émergence d‘acteurs nouveaux et multiples.
[...] Globalement ce plant [ ] tente d'intégrer les nouveaux concepts de flexibilité, de souplesse, d'aéromobilité et de puissance à feu, associés à de probables interventions multinationales inscrites dans le cadre de la défense européenne, des missions de l'ONU et de l'OTAN». André DUMOULIN, Belgique et la politique européenne de sécurité et de défense (PESD), Courrier hebdomadaire, CRISP, no p Alain DE NEVE, André DUMOULIN, Raphaël MATHIEU, op. cit., p [50]La fiche complète de la procédure d'adoption peut être consultée sur Chambre de Représentants : http://www.lachambre.be/kvvcr/showpage.cfm?section=/flwb&language=fr&rightme nu=right&cfm=/site/wwwcfm/flwb/flwbn.cfm?lang=F&legislat=50&dossierID=1481 consulté le 13 mars 2009. Le Sénat http://www.senat.be/www/?MIval=/publications/viewTBlok&DATUM=%2711/22/2001%2 7&TYP=handeen&VOLGNR=1&LANG=fr consulté le 13 mars 2009. A. DUMOULIN, P. MANIGART, W. [...]
[...] La cause principale de ce traitement de faveur réside dans la recherche d'influence et de crédibilité par le biais européen, argument utilisé par l'approche réaliste. Du côté francophone, le PS appuie que cette européanisation des esprits devient consensuelle au sein du parti pour soutenir la PESD car elle permet l'affirmation européenne[41] En ce qui concerne le MR, la Belgique doit [ ] contribuer à faire comprendre aux Américains les nécessités de l'unification économique, financière, politique et militaire, de l'Europe[42] Les Ecolos, tout en cherchant à adapter l'intégration militaire à ses valeurs politiques, émettent une réserve envers la PESD qui devra être plus axée sur la démocratie, la promotion de la paix ainsi que sur le maintien d'un équilibre régional, voire mondial.[43] Ce parti s'écarte donc quelque peu vers un argumentatif transversal. [...]
[...] STADLER Christian, Grands et petits pays en Europe le cas d'Autriche, in Joëlle LE MORZELLEC, Christian PHILIP (dir.), La défense européenne, Bruxelles, Bruylant p. Articles DE NEVE Alain, DUMOULIN André, MATHIEU Raphaël, Les partis et la politique de défense Courrier hebdomadaire, CRISP, nº p. DUMOULIN André, Belgique et la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) Courrier hebdomadaire, CRISP, no p. DONNAY Françoise, Politique européenne de sécurité et de défense : ‘allons plus loin et plus vite, http://www.grip.org/bdg/g4502.html#_edn6, consulté le 16 mars 09. [...]
[...] De plus, elle contribue à éviter le repli national et la balkanisation des politiques de défense tentées d'une part après la Guerre froide[21] et, d'autre part, après les attentats du 11 septembre[22]. Les arguments relevant du concept de subgroupisme Souvent la peur de directoire des nations-cadres ou d'un groupe d'Etats puissants amène à rechercher les unions de préférence conduites par des institutions supranationales (Cf. déplacement externe), annulant ainsi le poids éventuel de grandes puissances.[23] Les sondages européens appuient cette thèse, ainsi 60% d'Italiens, suivis par les luxembourgeois et les Belges estiment que les décisions concernant la politique de défense doivent être prises par l'Union européenne (UE).[24] C'est également pour cette raison que les Etats tentent de s'engager le plus vite possible dans les associations, voire de les créer, puisqu'un tel comportement leur permettra postérieurement de peser dans la prise de décision et de se garantir une meilleure visibilité sur la scène internationale.[25] La recherche de légitimité et de visibilité s'exerce également à travers le Parlement Européen ; n'étant pas de jure compétent pour la PESD, celui-ci revendique, au fur et à mesure, son rôle en la matière.[26] La multiplicité d'acteurs précités démontre qu'une vision étroite stratocentrée devient caduque. [...]
[...] Ceux-ci [ ] ne veulent pas de la politique européenne de défense telle qu'elle a été réaffirmée au Sommet de Nice. Après cette mise en garde, les représentants des Quinze [ ] ont tous tenté de minimiser la portée de l'identité européenne de sécurité et de défense[16] Selon Alexander Moens, l'hostilité s'explique par la crainte des Américains de voir diminuer leurs exportations militaires suite à la fusion européenne conduisant à la spécialisation et à la diminution des coûts. Les Etats- Unis sont donc portés par la logique libérale. [...]
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