La Turquie a été le premier pays candidat à une adhésion à la CEE le 12 septembre 1963 à Ankara pour l'établissement progressif d'une Union douanière et d'une éventuelle adhésion de la Turquie à la Communauté. Aujourd'hui nous sommes en 2008, soit 45 ans plus tard et la Turquie n'est pas encore un pays de l'Union européenne : elle n'est encore qu'au statut de simple candidat à l'adhésion.
La Turquie est un état d'Asie Mineure dont les frontières forment une vraie barrière entre deux espaces géographiques et culturels très différents : L'Orient et L'Occident. En effet, La Turquie a des frontières en Europe avec la Bulgarie et la Grèce et du côté asiatique des frontières avec la Syrie, l'Irak, l'Iran, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie. La Turquie en superficie est plus grande que la France et la Grande-Bretagne réunies. Elle compte 70 millions d'habitants soit l'équivalent du poids démographique des 10 derniers pays rentrés dans l'Union européenne. C'est un pays jeune dont la moitié de la population a moins de 25 ans et qui est musulman à 98%. De plus, la Turquie si elle devenait européenne deviendrait le pays le plus peuplé et Istanbul avec ses 12 millions d'habitants deviendrait la première ville européenne.
Nous avons choisi plusieurs textes sui expriment la position pour et contre l'adhésion, ces textes développent les idées européennes et turques pour bien faire apparaître le contraste des deux côtés.
C'est le visage et une certaine idée de l'Union européenne qui sont en jeu. En effet, les contours et l'identité même de l'Union européenne en seraient profondément bouleversés. La question qui se pose est alors la suivante : La Turquie doit-elle être européenne ?
Nous y répondrons en deux temps, premièrement nous nous attarderons sur le fait que la Turquie serait une ouverture sur l'Orient mais dans un deuxième temps nous poserons des limites à cette intégration sous forme de menaces pour l'Occident.
[...] En effet, selon la Commission européenne l'intégration de la Turquie provoquerait un choc budgétaire car cela représenterait un quart du budget annuel de l'Union. Cette intégration serait négative pour l'aide aux derniers pays entrés car la Turquie a un PIB par habitant quatre fois inférieur à celui de la moyenne européenne et une agriculture à revoir entièrement ce qui équivaudrait à 11,3 milliards d'euros par an, ce qui représente les dépenses agricoles pour 10 membres de l'U.E. (Document L'autre problème qui se pose est l'importance de l'économie souterraine au sein de la Turquie, cette économie est très développée, elle représente des centaines de milliers d'emplois (petits marchands, vendeurs ambulants, ) le plus souvent qui vendent des contrefaçons de produits de luxe (Louis Vuitton, Rolex, Chanel, Le marché noir en Turquie est évalué à peu près à la moitié de la richesse nationale. [...]
[...] Analyse personnelle Pour ou contre l'entrée de la Turquie dans l'Union ? J'ai eu beaucoup de mal à répondre à cette question. Pendant mes recherches, j'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais sur la Turquie. Maintenant, je pense pouvoir dire que je suis contre l'entrée de la Turquie actuelle dans l'Union. Je pense que les mentalités sont encore trop différentes entre les Européens et les Turcs. En effet certaines villes sont très occidentalisées comme Istanbul mais elles ne sont pas majoritaires. [...]
[...] C'est le cas de la question kurde : la Turquie a longtemps opprimé cette minorité représentant un peuple de près de 20 millions de personnes et a même nié son existence. Aujourd'hui les conflits entre Turcs et Kurdes sont loin d'être achevés comme le démontrent les récentes offensives de l'armée turque dans les montagnes du Kurdistan autonome d'Irak en février dernier. (Document 15 Laure Marchand, La Turquie porte le fer contre les Turcs en Irak). Même si les offensives visaient le PKK, catalogué comme groupe terroriste, la violence des affrontements a été conséquente. (33 rebelles kurdes tués). [...]
[...] Alors pourquoi tant de réticences ? Peur de l'islam, d'un ralentissement européen ? Peur d'un pays où les mentalités sont encore trop différentes et où l'application des droits de l'homme laisse à désirer ? Ne faut-il pas s'interroger aussi sur la position des Européens qui auraient tendance à former un club chrétien ? Finalement si l'entrée de la Turquie fait autant débat, c'est peut-être parce qu'elle amène à repenser la position de l'Europe elle-même : qu'est-ce que la culture européenne ? [...]
[...] Mais pourtant, certains pays d'Europe ne sont pas pour l'entrée de la Turquie dans l'union. La Turquie doit donc faire preuve d'habileté pour prouver qu'elle serait un point fort pour l'Europe. Tout d'abord, pour montrer sa force elle adopte l'argument énergétique car elle dispose d'oléoducs et de gazoducs qui traversent son territoire. Au lieu de chercher à prouver qu'elle est européenne par un bon comportement en matière de droits de l'homme, elle est en train d'acquérir un rang qui la mettrait en position d'exiger son adhésion. [...]
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