Le 1er mai 2004, pour la première fois, l'Union européenne accueille des pays ayant appartenu au bloc soviétique pendant 50 ans.
Créée dans l'immédiat après guerre, lancée par la déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman et instituée par le traité de Rome de 1957, la Communauté européenne, devenue depuis l'Union européenne, n'a cessé de s'élargir.
Pour les nouveaux entrants c'est d'abord une revanche sur l'histoire, celle de « Yalta » et de la division de l'Europe héritée de la Seconde Guerre mondiale. Pour les anciens membres, l'élargissement est une ambition géopolitique mais surtout un défi majeur pour la construction européenne, sa cohésion politique et ses futures frontières.
Depuis le 1er mai, l'Union compte donc 25 membres. C'est l'élargissement le plus important d'abord par le nombre d'Etats concernés : 10, ensuite par les antécédents politiques et économiques des nouveaux membres, et finalement parce que l'élargissement à l'Est pose la question des frontières de l'Europe élargie.
Nous essaierons donc de comprendre dans quelle mesure l'intégration des dix nouveaux pays représente une réussite. Pour cela, nous étudierons dans une première partie l'élargissement et l'intégration des nouveaux entrants, puis dans une deuxième partie nous verrons les enjeux de cet élargissement, et dans une dernière partie nous essaierons de comprendre les effets de l'élargissement sur l'Union et les nouveaux entrants.
J'ai choisi d'étudier l'impact de ce cinquième élargissement car aujourd'hui l'Europe est au cœur de toutes les questions politiques et économiques et également pour me faire ma propre opinion sur le sujet qui me parait très intéressant.
[...] Sondage de novembre 2002, Flash Eurobaromètre Alexander Smolar, Europe : la fracture de la solidarité Le Figaro juin 2003. Politique Agricole Commune Le Conseil des ministres connait trois procédures de votes différentes. La majorité simple la majorité qualifiée et l'unanimité. La première ne s'applique qu'à quelques questions de moindre importance. La dernière, en revanche, bien que limitée par le traité de Nice, est toujours requise dans de nombreux domaines dont la défense, la fiscalité, les droits sociaux et de la famille, la coopération pénale, la culture, la santé et l'éducation. [...]
[...] Cela changerait le rapport de puissance au sein du Conseil en faveur des grands pays, et notamment l'Allemagne, au détriment de l'Espagne et de la Pologne, mais aussi des pays de taille moyenne. En revanche, les pays les moins peuplés préserveraient leur influence grâce à la voix qu'ils détiennent en tant qu'Etats. Plus généralement, ce système favoriserait la constitution de majorités suffisantes tout en rendant plus difficile celle des minorités de blocage. Concernant la Commission européenne, le traité de Nice en a modifié la composition : à partir du 1er novembre 2004, date de l'entrée en fonction de la nouvelle Commission, son collège comprendra 25 membres, soit un par pays. [...]
[...] De plus, un marché ne fonctionne pas sans institutions. - La réinsertion dans l'économie mondiale : avant les économies des nouveaux entrants étaient enfermés dans un espace économique où les échanges étaient planifiés, le marché était clos .Il faut donc qu'elles s'ouvrent à la concurrence et qu'elles recherchent de nouvelles spécialisations. Cette ouverture peut se faire à travers des accords régionaux ou mondiaux (avec l'OMC[6] par exemple). - La création d'une dimension microéconomique : en privatisant et en restructurant les entreprises d'Etat, en stimulant l'entreprenariat grâce à l'émergence de nouvelles firmes locales et étrangères et en créant un système efficace et équitable. [...]
[...] Le traité constitutionnel ne se limite pas à proposer une réforme de la réforme. Afin de donner une identité à la fois juridique et symbolique à l'UE, il intègre la charte des droits fondamentaux adoptée par le Conseil en 2000, mais jusqu'alors sans valeur juridique. Il clarifie également la question des compétences entre les institutions et les Etats membres et entend garantir la meilleure représentation de l'UE sur la scène internationale en lui octroyant la personnalité juridique. Pourtant, les élites, comme les opinions publiques des 15, redoutent d'abord la paralysie de l'UE. [...]
[...] Leur adhésion à l'Union européenne peut être perçue, par conséquent, comme l'acte officiel marquant ce retour. Elle représente en même temps une certaine prise de distance avec l'est. La zone démocratique de paix et de stabilité que constitue l'Union européenne est ainsi étendue jusqu'aux confins de la Russie, garantissant aux nouveaux Etats membres des valeurs fondamentales comme la primauté du droit ou la protection des droits de l'homme et des minorités. L'élargissement emporte avec lui une extension des normes européennes en matière de protection de l'environnement ainsi qu'une lutte plus efficace contre la criminalité, la drogue et l'immigration clandestine. [...]
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