“There has been a qualitative jump in the sense of a European identity. What you are seeing are the first sings of shared beliefs, rights and responsibilities of young Europeans.”
(New York Times, James 14, 2000, A3)
L'identité est un sentiment d'appartenance d'un individu à un groupe, il s'agit donc d'une notion abstraite et imaginaire. Elle représente un élément majeur de la personnalité humaine et contribue à définir ses attitudes et ses valeurs. Les travaux scientifiques précisent que l'identité, donc l'appartenance est par les humains utilisée pour simplifier et comprendre le monde. De même, c'est un moyen pour soutenir la dignité de membre de ce groupe protecteur. Par ailleurs, l'identité nationale est définie sur les bases du partage de l'histoire et du territoire d'origine commun. Elle se construit alors à la fois par une histoire identique et par l'adhésion à des valeurs collectives semblables. C'est le XIXe siècle et les périodes napoléoniennes qui répandent le sentiment et la libération nationale en Europe.
[...] Autrement, quels sont les rapports entre les nations et l'Europe ? Y a-t-il plutôt une évolution des nations à l'Europe ou de l'Europe contre les nations ? Après avoir fait un tour d'horizon des différentes analyses littéraires de ce sujet, nous poserons une hypothèse et chercherons à la vérifie par les chiffres des sondages les plus adaptés (il s'agira d'European Values Study), interpréterons les résultats pour mieux en tirer notre conclusion. Dans le livre Les territoires de l'identité (TOME Bernard Moizo affirme que le territoire est le lieu d'enracinement, il est au cœur de l'identité Ce rapport entre la terre et le sentiment d'appartenance à un groupe est soutenu aussi par le professeur de la Sorbonne Gérard-François Dumont pour qui toute identité authentique est plurielle et non unique. [...]
[...] Ainsi, l'identité nationale domine sur la scène européenne et l'identité européenne manque une autre possibilité pour se développer. Par contre, les élections nationales deviennent un lieu de confrontation des positions des partis envers l'Union européenne compris des partis nationalistes) et de nouveau, l'identité européenne est soumise à l'identité nationale par une courroie de transmission qu'est la culture politique européenne. Mais cette courroie de transmission attend une réforme des institutions pour pouvoir inverser le sens de son influence. Conclusion Le fait que notre hypothèse ne se vérifie que partiellement semble impliquer que des variables autres que l'héritage historique entrent en ligne de compte dans la définition du sentiment européen des différents pays membres de l'Union Européenne. [...]
[...] La Roumanie est le troisième pays. Elle devra durant la seconde moitié du faire face à un régime particulièrement dur notamment sous Ceausescu qui arrive au pouvoir en 1965. La chute du régime se fait dans le sang en 1989. La Roumanie intégrera l'Union européenne au janvier 2007 Analyse Interprétation En somme, notre hypothèse initiale avançait l'idée qu'au sein de l'Union européenne, les populations des pays d'Europe occidentale concilient 2 identités qui semblent pourtant être amenées à se construire l'une contre l'autre, alors que cette coexistence est plus compliquée dans l'ex-bloc communiste du fait d'une transition récente et d'une réelle indépendance acquise au début des années 90 seulement. [...]
[...] Dans les pays d'Europe de l'Est qui sortent à peine de 50 ans de domination soviétique, l'Union européenne peut être considérée avec méfiance. Ces pays viennent d'acquérir une récente et réelle indépendance, mais l'Union européenne, au-delà des avantages économiques et diplomatiques qu'elle apporte, est capable d'ingérer dans les affaires intérieures des différents pays membres. Vus sous cet angle, les pays de l'ex-bloc communiste peuvent avoir le sentiment de passer, en intégrant l'UE, du joug soviétique au joug de celle-ci. Dans ces conditions, on peut considérer que les pays d'Europe de l'Ouest ont plus de facilité à concilier identité nationale et identité européenne que ceux d'Europe centrale et orientale, faisant partie de l'ex-bloc communiste et aujourd'hui membres de l'Union européenne. [...]
[...] Les discussions portant d'une part sur l'identité nationale et d'autre part sur l'identité européenne représentent un sujet courant des discours politiques contemporains. La perception de la fierté nationale diffère dans deux sens inverses au niveau théorique. D'un côté, l'Europe a connu les horreurs de la Seconde Guerre mondiale ce qui renforce la connotation négative de ce terme : il reprend une signification de la xénophobie et des idéologies nationalistes. Pourtant, dans le concept de l'Union européenne, la fierté nationale revient plutôt à une bonne chose qui consolide les cohésions sociales et donne un support au système démocratique. [...]
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