Le bal et le café viennois, la Marseillaise en France, le carnaval en Allemagne, symboles célèbres de ces trois pays, illustrent les mouvements d'identités nationales de la seconde moitié du XIXème siècle. Par des éléments unificateurs, on chercher à créer, à construire mais aussi à faire aimer l'idée de nation. Toutefois, la notion d' "identité nationale" reste abstraite : quelle identité pour une nation ? La nation se caractérise en effet par le rassemblement du peuple autour de valeurs ou d'idées communes. Au XIXème siècle, la construction des identités nationales diffère dans les pays d'Europe (...)
[...] Il en est de même en Italie où le latin est toujours la langue officielle, la population parle des dialectes. La réunion ne peut donc se faire autour de dialectes particuliers et différents, ni autour du latin qui n'est plus parlé. On décide alors de proclamer le dialecte toscan la langue nationale en Italie. Ainsi, on peut voir que la langue et le territoire reflètent les problèmes rencontrés par les nations en vue de trouver leur identité. Mais l'idée d'identité nationale ne se réduit pas aux seuls critères que sont la langue, la religion, le territoire et l'Etat. [...]
[...] Elles tiennent en réalité le rôle de vitrine du pays et de la nation. En France, pour l'exposition universelle de 1878, on édifie les deux statues de la République : une statue devant l'Institut et une autre sur la place de la République. En 1900, on cherche à afficher la modernité urbaine et donc le progrès de la nation, par l'achèvement de la Tour Eiffel, du Grand Palais et du Petit Palais. L'Etat chercher donc, ici par l'exemple français, à faire aimer l'idée de nation en associant le peuple à l'Etat lui-même. [...]
[...] C'est pourquoi on invente la tradition : on fait croire à une continuité. On invente la tradition du 14 juillet quand le jour est décrété jour de fête nationale, le peuple se réunit. De même, on célèbre rapidement Marianne et la République en défilant dans les rues des villes et des villages avec le buste de Marianne, en cortège. L'invention de la tradition permet donc le sentiment national. Pierre Nora utilise la notion de mémoire pour définir des symboles, des coutumes de la nation. [...]
[...] Pour ce faire, les Etats européens usent de moyens similaires pour unir le peuple à l'Etat. L'instauration de l'idée de nation se fait de manière similaire 4 En France : l'éducation et l'urbanisme 1. L'éducation Instaurer l'idée de nation revient à une politique menée par le haut. L'Etat utilise les moyens de l'éducation, ou encore de l'urbanisme pour implanter la nation dans l'esprit du peuple. La linguistique par exemple, l'étude de la langue, est une manière de mettre en avant la langue du pays. [...]
[...] L'unité est certes établie politiquement, mais il demeure des difficultés liées au sentiment national. Conclusion : La construction des identités nationales résulte donc d'enjeux politiques différents : l'unité politique allemande et italienne, la stabilité républicaine en France, l'indépendance irlandaise et l'acceptation de la perte d'influence en Autriche après la défaite contre la Prusse et la fin de la Grande Allemagne L'unité de la nation est nécessaire et conditionne la création d'identités nationales par l'Etat mais aussi par les peuples. Néanmoins, les mouvements nationaux peuvent tendre au nationalisme, et la guerre de 1914 traduit d'une guerre de nations et de nationalismes. [...]
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