Identité européenne, citoyenneté européenne, union européenne, Commission européenne, Traité de Maastricht, Europe
L'année 2013 a été consacrée par l'Union européenne (UE) année européenne des citoyens, dédiée selon le site web de la Commission européenne « aux droits qui résultent de la citoyenneté de l'Union ».
La citoyenneté de l'Union européenne, plus couramment appelée citoyenneté européenne, a été introduite en 1992 par le Traité de Maastricht et désigne les droits que tout citoyen de l'Union européenne possède. L'article 9 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne affirme ainsi qu' « est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un des Etats membres ». Seulement, jamais citoyenneté, nationalité et identité n'ont été de concepts si distincts.
[...] Magnette, le traité de Maastricht ne bouleverse pas tellement les doits des citoyens l'européens qui exisstaient auparavant. Pour classer les droits des citoyens de l'Union européenne nous pouvons les différencier selon deux approches différents en analysant le type des relations juridiques qu'ils instaurent. Les droits issus de l'application du droit communautaire opposables aux Etats membres, et les droits européens directement opposables aux institutions communautaires. Paul Magnette fait une référence au précédent historique d'Union fédérale dans l'antiquité, notamment aux cités grecques dans l'antiquité et qualifie respectivement ces deux logiques d'isopolitie et de sympolitie, soulignant ainsi le double sens de la citoyenneté européenne. [...]
[...] Pourquoi nous ne sommes pas Américains. Raison Publique pp. 39-56. - Nikolaïdis, K. (2004). We the Peoples of Europe . Foreign Affairs n°83. - Weiler, J.H.H. (1997). To be a European citizen - Eros and civilization. [...]
[...] Selon un processus circulaire cette nation civique entrainerait la formation d'une société civile européenne, avec un espace public européen et une culture politique européen, selon les termes d'Habermas. Ainsi la communauté de valeurs deviendrait à terme un demos européen. Nicolaïdis critique cette création qui irait à l'encontre des identités des européens. Il n'existe pas selon elle de demos européen mais plusieurs demoï qui devraient former une demoïcratie. Elle encourage donc l'intégration transnationale, avec la méthode ouverte de coordination, les droits horizontaux, etc. [...]
[...] Nous allons étudier dans une première partie en quoi la citoyenneté européenne est une coquille vide mais hautement symbolique pour les penseurs fédéralistes, puis comment la Commission européenne a utilisé ce symbole comme outil de légitimation I. La citoyenneté de l'Union, un symbole de l'intégration fédérale européenne A. La citoyenneté européenne : une coquille vide . Le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 introduit la citoyenneté européenne, qui est l'innovation majeure du traité de Maastricht (art. 8). Elle incarne le passage de la Communauté économique à l'Union politique, qui devrait faire un grand pas dans le projet de l'Union européenne. [...]
[...] Pour conclure nous avons vu que la citoyenneté européenne n'est rien d'autre qu'une coquille vide dont l'importance se joue sur le plan symbolique. En effet elle représente le cheval de Troie des fédéralistes dont l'Etat fédéral a comme base un demos européen. Dans la notion de la citoyenneté européenne certains voient l'emblème constitutionnel d'une Europe fédérale en construction. Ainsi si la citoyenneté de l'Union européenne a été inscrite dans le traité de Maastricht en 1992 c'est que la Commission, dans un objectif de légitimation, a une conception fédéraliste de l'intégration européenne. [...]
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