Longue est la route de la construction européenne. Celle-ci a duré deux millénaires, et n'est toujours pas achevée. Mûrement pensée, imaginée et surtout rêvée, elle a revêtu de très nombreuses apparences. Terre convoitée par de nombreux chefs de guerre, de Charles Quint à Hitler, en passant par Napoléon, ceux-ci ont tout mis en œuvre afin de conquérir et dominer l'Europe. D'autres, tel Jean Monnet et Robert Schuman, caressaient le rêve d'une unification pacifique d'intérêt commun. L'Europe n'avait-elle pas été le témoin de querelles fratricides et sanglantes au cours de longs siècles ? Comment oublier que la France et le Saint empire romain germanique, à l'origine le même empire, se sont entredéchirés jusqu'à entretenir la haine du « voisin » dans les consciences collectives ? Les ennemis d'hier peuvent-ils sceller une union commune, afin de faire régner la paix sur le continent ? Grâce à la pugnacité d'hommes visionnaires, l'on est parvenu à innover en matière d'institutions, bien que l'Europe s'avère hybride et complexe.
En 2001, Jacques Attali a écrit « Quand une institution démarre, ceux qui la composent se demandent ce qu'ils peuvent faire pour elle ; puis ce qu'elle peut faire pour eux ».
Cette institution, elle démarre en 1951, lorsque six Etats (RFA, Italie, France, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) ratifient un traité instituant la CECA, à savoir la communauté économique du charbon et de l'acier. Six pays vont désormais mettre en commun leurs ressources et collaborer sur un plan économique. Cela équivaut à une déclaration de paix. Comment six pays peuvent-ils se déclarer la guerre s'ils utilisent les mêmes énergies, et si, de surcroît, ils sont interdépendants ?
Cependant, en 1951, ces six pays ne se doutent pas que la CECA débouchera sur l'union européenne, et que cette institution connaîtra de nombreux rebondissements, avec des hauts et des bas.
Se seraient-ils abstenu, s'ils avaient su que l'union européenne allait traverser des crises, parfois graves ?
Rappelons que si Victor Hugo puis Winston Churchill ont successivement imaginé et plaidé en faveur de l'instauration d'une Europe fédérale, des Etats Unis d'Europe, il n'en demeure pas moins que la construction européenne n'est toujours pas terminée de nos jours. D'ailleurs, l'Europe ne s'est pas fait en un jour mais progressivement, au travers de différents traités, tout d'abord économiques, puis de coopération et d'alliances dans des domaines de plus en plus divers. Ainsi, la réunion des compétences sous un traité commun laisse présager la mise en place d'une véritable organisation supranationale.
Cependant, ce processus de construction européenne s'inscrit-il dans la continuité de l'histoire de l'Europe ? La devise « Unie dans la diversité » laisse-t-elle présager la mise en place d'un véritable Etat européen ?
Penser l'Europe s'avère sûrement être la pose des premières pierres de ce grand et nouvel Etat. Bien que la naissance de cette organisation supra nationale fut semée d'embûches, il semble qu'elle soit et ce depuis trente ans en train de s'imposer comme un organe essentiel. Néanmoins, les Etats désirent-ils étendre les compétences de l'Europe au point de créer une union fédérale ?
[...] De surcroît, Édouard III tente de faire valoir ses droits sur le trône de France. Ceci peut paraître incongru, cependant, il n'en demeure pas moins que le roi d'Angleterre est le fils d'Isabelle de France, fille de Philippe IV Le Bel, roi de France jusqu'en 1314. Ses trois fils, Louis X Le Hutin, Philippe V Le Long et Charles IV Le Bel, sont successivement montés sur le trône. Néanmoins, morts tous les trois jeunes et sans héritiers (la fille que Louis X Le Hutin avait eu avec Blanche de Bourgogne fut déclarée bâtarde après le scandale de la tour de Nesle et le fils qu'il a eu avec Clémence de Hongrie, Jean Ier le Posthume, est comme son nom l'indique, mort à l'âge de six jours), la branche directe des capétiens semble éteinte. [...]
[...] En outre, elle met en place un comité pour l'Europe des citoyens visant à autoriser la libre circulation des hommes. Sans grand résultat, ce comité est suivi d'un autre lors du second semestre 1984. Celui-ci aboutit à la nécessité de créer l'Union Européenne. Dans la même période, la France lance un partenariat technologique avec les pays de la communauté ainsi que 6 autres pays européens. Les Britanniques souhaitent reprendre les initiatives et imaginent, plutôt qu'une révision des traités, des accords entre gouvernements au lieu de supprimer l'unanimité. Ce moyen permet de limiter l'aspect supranational de la communauté. [...]
[...] Bien évidemment, Staline donne l'ordre aux pays satellites de refuser l'aide et de combattre le capitalisme. L'OECE (Organisation Européenne de Coopération Economique) est créée dans le but de rapprocher seize États européens ainsi que le Canada et les États-Unis. A. L'invention de l'Europe par les pères fondateurs 1. Vers une unification de l'Europe Dès 1949, alors que la guerre froide est bien engagée, un nouveau problème voit le jour : celui de la défense occidentale. C'est dans ce cadre que l'Allemagne réapparaît d'un point de vue international. [...]
[...] S'émancipant de la tutelle chrétienne, les peuples mettent en exergue leur patrimoine commun : ils s'unifient sous forme de nation et mettent fin à la domination des Empires. Un nouvel équilibre européen s'instaure alors par le jeu des alliances, notamment de la triple alliance et de la Triple Entente, à l'origine de la Première Guerre mondiale. L'Europe fut une nouvelle fois l'objet d'une querelle fratricide, envenimée par l'exacerbation du sentiment de nation au sein des différents pays du continent. C'est pourquoi la période de l'entre-deux-guerres est caractérisée par la recherche d'un moyen d'assurer la paix. [...]
[...] Il souhaite avant tout que le rapport du comité Spaak ne tombe pas dans l'oubli. Profitant de son statut, il regroupe les principaux groupes politiques de l'époque (socialistes, démocrates-chrétiens et libéraux ainsi que les syndicats tout en excluant les communistes). La première réunion du comité pour les États-Unis d'Europe aboutit à une déclaration commune aux gouvernements demandant la mise en place d'EURATOM. Dans un même temps, les groupes politiques ont fait voter le projet par les parlements des six pays avec succès, ce qui a servi comme véritable moyen de pression sur les gouvernements. [...]
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