Malgré la victoire de l'Entente, c'est une Europe en ruine qui sort de la Première Guerre mondiale, qui, on l'espère, sera la « der des der ». Mais pour rétablir la paix d'importants efforts seront nécessaires. Tout d'abord, une réconciliation des belligérants, avant d'établir une coopération étroite entre les pays européens afin de créer une véritable unité sur le continent.
Cependant, malgré la bonne volonté des dirigeants, les tensions internationales, qui conduisent à la bipolarisation du monde, ne peuvent empêcher d'entraver « l'effort européen ». Ainsi, durant la guerre froide, l'Europe divisée est le théâtre même des affrontements, où chaque puissance tente de s'imposer.
Dans ce contexte, la France tient une position particulière, de par son implication – plus ou moins importante – dans les affaires internationales. De ce fait, comment vont se caractériser les relations franco-européennes des années 1920 à nos jours ?
[...] C'est ainsi que dans les dernières années, la France apparaît comme le mauvais élève européen. Ses partenaires lui reprochent d'abord sa position par rapport à la PAC : alors que sa contribution financière est parmi les plus faibles, elle est la plus grosse receveuse et alors que l'on parle de réformer la PAC afin de débloquer des fonds pour d'autres secteurs, la France se montre intransigeante quant à son maintien car son secteur agricole est aujourd'hui totalement dépendant des fonds européens. [...]
[...] Malgré ces succès, la construction européenne connaît, dans les années 1960, ce que l'on pourrait appeler une crise, notamment du fait de l'arrivée au pouvoir du Général De Gaulle. Alors qu'en 1965 les décisions du Conseil ne sont plus prises à l'unanimité, De Gaulle affirme sa vision d'une France autonome et tente d'imposer à ses partenaires occidentaux sa propre conception de l'alliance et de la construction de l'Europe, à savoir une Europe des patries totalement indépendante des deux blocs, et au sein de laquelle, chaque Etat nation conserverait sa souveraineté et son identité. [...]
[...] Division accrue par l'arrivée au pouvoir, fin 1919, du Bloc national qui symbolise l'intransigeance française en décidant de ponctionner directement l'économie allemande par l'invasion de la Ruhr et de la Rhénanie en 1923. Cet esprit revanchard de la France, qui s'oppose à l'effort de paix des puissances européennes, et notamment de la Grande- Bretagne, va donc conduire à son isolement diplomatique, ainsi qu'à une spéculation contre sa monnaie conduite par les banquiers allemands, anglais, mais aussi américains. L'entre-deux-guerres voit également la multiplication des rivalités franco- anglaises. [...]
[...] Si la France ruinée par l'occupation allemande s'aligne sur les Britanniques le fossé se creuse peu à peu avec l'URSS. La Grande Alliance scellée durant la Deuxième Guerre Mondiale ne dépasse donc guère l'année 1946 et se transforme, du fait des rivalités entre les blocs en un affrontement indirect auquel on a donné le nom de guerre froide. Et c'est dès 1948 que l'Europe se trouve divisée lors de la mise en place du Plan Marshall. L'aide américaine impose à l'Europe de faire des choix, et scelle la naissance des blocs idéologiques. [...]
[...] De ce fait, comment vont se caractériser les relations franco-européennes des années 1920 à nos jours ? L'entre-deux-guerres est une période de grands bouleversements sociaux où la paix est difficile notamment du fait de l'opposition de la France aux autres vainqueurs de la guerre à Versailles - ce qui conduira inévitablement à un deuxième conflit mondial. Toutefois, et ce sera l'objet de notre seconde partie, la longue période de la guerre froide qui divise l'Europe fera prendre conscience de la nécessaire entente européenne, ce qui aboutira aux premiers projets d'union politique européenne. [...]
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