Dès les années cinquante, le Benelux, l'Italie et la République Fédérale d'Allemagne se disent favorables à une union politique mais la France s'opposa à ce qui affaiblirait sa souveraineté nationale. Pourtant, elle apparaît aujourd'hui comme un moteur de la construction européenne.
Nous pourrions donc nous demander ce qui a poussé la France à s'impliquer dans la construction européenne.
C'est dans un contexte d'après-guerre que s'est vraiment formalisé la construction européenne, aussi était-il nécessaire pour la France de collaborer avec ses voisins, notamment pour pouvoir supporter le coût de la reconstruction. Enfin, à plus long terme, la construction de l'Europe est un moyen pour la France de s'affirmer mondialement.
[...] La France n'est plus qu'une puissance moyenne. Le grand dessein pompidolien était de rattraper la puissance économique de l'Allemagne. Au-delà de la consolidation des acquis commerciaux et agricoles, M. Pompidou lors de sa conférence de presse du 10 juillet 1969 propose donc une réunion au sommet des six chefs d'Etat ou de gouvernement pour discuter d'un approfondissement de la coopération européenne dans les domaines de l'énergie, des transports, du droit des sociétés ou de la politique financière et monétaire, mais par étape progressives et au niveau des Etats. [...]
[...] De plus, la France était une importante puissance coloniale, et par conséquent, mondiale. Aussi a-t-elle eut beaucoup de mal à remettre en cause sa perte d'influence lors de la décolonisation. Elle s'est cependant rendue compte qu'elle était dépendante de ses voisins, et qu'elle ne pouvait survivre seule. - La dépendance de la France En effet, la France, sortant de la guerre, connaît d'énormes difficultés financières (le rationnement dura encore plusieurs années après la fin de la guerre). Complètement dévastée, il lui faut aborder une politique de reconstruction où l'entraide européenne (et l'aide des Etats-Unis) est obligatoires. [...]
[...] Dans la lancée de la CECA, de nouveaux projets d'intégration sectorielle vont êtres proposés, puis une accélération va se produire avec la Communauté de défense et l'ébauche d'une Communauté politique. - Volonté de sauvegarder la paix en Europe : la C.E.D. La guerre froide se durcit dangereusement dans l'été 1950 avec l'éclatement de la guerre de Corée. La situation était si inquiétante que les Américains se montraient favorables au réarmement allemand au sein de l'armée atlantique intégrée (OTAN), mais sans armée allemande autonome ni état- major allemand. [...]
[...] La France et la Grande Bretagne ont également développé une coopération dans le domaine aérien en Yougoslavie. De plus, nous pouvons affirmer aujourd'hui après le sommet d'Helsinki, qui s'est déroulé les 10 et 11 décembre 1999, que l'Union Européenne s'est fixée comme objectif pour 2003 une armée européenne de hommes. Ainsi, étendant la volonté franco-allemande d'un Eurocorps, l'Europe veut maintenant avoir un rôle sur la place mondiale de par une puissance militaire. Cependant, une union militaire n'implique-t-elle pas également une union politique ? [...]
[...] Paul Reynaud de créer une autorité européenne. Mais on manquait de projets sur lesquels on aurait pu travailler et applicables dans la réalité. - La C.E.C.A. La France devait présenter à Londres le 10 mai 1950, à la conférence des ministres des affaires étrangères, un projet pour le développement de la politique à l'égard de l'Allemagne. M. Robert Schuman, alors ministre français des affaires étrangères, était à la recherche d'une formule pour ce projet. M. Jean Monnet, commissaire général, la lui fournit avec son plan consistant à réunir les productions de base de la France et de l'Allemagne et de mettre sur pied une instance supérieure, dont les décisions devaient avoir un caractère obligatoire pour la France, l'Allemagne et tous les pays qui s'y associeraient, une base concrète pour une fédération européenne se développant par paliers. [...]
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