Le député européen britannique, Roger Helmer a déclaré lors de débats organisés sur la flexisécurité par la Commission emploi et affaires sociales du Parlement européen : « La flexisécurité est une illusion. La sécurité et la flexibilité ne peuvent pas aller de pair. » Ce constat est loin d'être partagé par l'ensemble des acteurs européens qui cherchent à modifier les marchés du travail en Europe. Selon un rapport rédigé par Jacek Protasiewicz, la flexisécurité se définit comme une "combinaison de flexibilité et de sécurité sur le marché de l'emploi destinée à augmenter à la fois la productivité, la sécurité et la qualité des emplois, tout en permettant en même temps aux entreprises de bénéficier de la flexibilité requise pour créer des emplois répondant aux mutations du marché".
Ce concept est devenu depuis une dizaine d'années un système économique efficace pour quelques pays européens, toutefois on peut s'interroger sur la pertinence à voir dans ce concept le lien entre des marches du travail harmonisés à travers toute l'Europe. Afin de voir si une harmonisation dans ce sens est possible, voire souhaitable il convient d'examiner la diversité des marchés du travail en Europe tout en s'intéressant aux possibilités et aux réalités d'une harmonisation des marchés du travail en Europe.
[...] Pour comprendre les possibilités d'harmonisation des marchés du travail en Europe, on peut s'intéresser au cas de la Grande-Bretagne qui illustre les avantages de la flexibilité sur le marché du travail et présente le principal modèle concurrent en Europe de la flexisécurité. La législation britannique en matière de droit du travail est peu restrictive, ainsi la période d'essai pour un employé britannique est d'un an alors qu'elle est de 3 à 6 mois pour la plupart des pays européens et même d'un mois pour l'Italie. [...]
[...] Quant à la contrepartie pour les travailleurs qui résident dans la générosité de l'indemnisation chômage, elle reste très contrôlée. En effet après une période qui a été progressivement réduite à un an, le chômeur se voit obligé d'accepter un emploi, même lorsque celui-ci est différent du précédent et qu'il fournit un revenu inférieur à l'emploi antérieur. Il convient d'indiquer également que le taux de 90% concernant l'indemnisation chômage est dégressif en fonction du salaire, afin de renforcer une politique de répartition plus égalitaire des richesses. [...]
[...] Flexisécurité : vers une harmonisation des marchés du travail en Europe ? Le député européen britannique, Roger Helmer a déclaré lors de débats organisés sur la flexisécurité par la Commission emploi et affaires sociales du Parlement européen : La flexisécurité est une illusion. La sécurité et la flexibilité ne peuvent pas aller de pair. Ce constat est loin d'être partagé par l'ensemble des acteurs européens qui cherchent à modifier les marchés du travail en Europe. Selon un rapport rédigé par Jacek Protasiewicz, la flexisécurité se définit comme une "combinaison de flexibilité et de sécurité sur le marché de l'emploi destinée à augmenter à la fois la productivité, la sécurité et la qualité des emplois, tout en permettant en même temps aux entreprises de bénéficier de la flexibilité requise pour créer des emplois répondant aux mutations du marché". [...]
[...] Afin de voir si une harmonisation dans ce sens est possible, voire souhaitable, il convient d'examiner la diversité des marchés du travail en Europe tout en s'intéressant aux possibilités et aux réalités d'une harmonisation des marchés du travail en Europe. La diversité des marchés du travail en Europe Les modèles plébiscités La flexisécurité scandinave : le cas du Danemark Le Danemark est devenu le pays de référence en ce qui concerne la flexisécurité. Dans ce pays la flexisécurité apparaît comme étant la combinaison réussie de trois dispositifs : le droit du travail, le régime d'indemnisation du chômage et la politique d'emploi. [...]
[...] La flexisécurité selon les institutions de l'UE De plus, la flexisécurité apparaît comme un moyen de moderniser les marchés du travail en Europe afin d'atteindre les objectifs qui ont été fixés par la stratégie de Lisbonne en 2000. Cette stratégie a pour but de faire de l'Union européenne l'économie la plus compétitive au monde et de parvenir au plein emploi avant 2010. Cette stratégie repose sur trois piliers: Un pilier économique qui doit préparer la transition vers une économie compétitive, dynamique et fondée sur la connaissance. [...]
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