L’existence d’un marché libre européen

Résumé du document

Le ralliement de la communauté européenne suppose la création d'un marché libre soumis à la concurrence. L'un étant le pendant de l'autre.
Le choix de ce système économique a été dans l'esprit des pères fondateurs le moyen d'arriver à un niveau de prospérité en Europe. Pour les pères fondateurs, le marché est le meilleur moyen d'arriver à la prospérité dans un contexte d'après guerre.

On le verra, l'accroissement des richesses via le choix du marché n'est qu'un moyen pour l'Union européenne, un moyen d'atteindre des richesses, un moyen d'atteindre d'autres objectifs qui sont purement ambitieux et qui ne sont pas économiques. Cette vision particulière du marché par les pères fondateurs explique que cette notion de marché ne se recoupe pas nécessairement avec la définition qui est habituellement reconnue.

Le marché, pour les économistes, est un lieu physique où les vendeurs, les producteurs, les offreurs de service se réunissent pour proposer leur service aux consommateurs. Par extension, le terme va désigner tout système d'échanges réunissant un nombre d'acteurs économiques suffisant. C'est une première approche de ce qu'est le marché, mais la difficulté avec l'idée de marché c'est que l'on a une polysémie du terme et il y a presque autant de définitions qu'il y a d'économistes. Ce n'est donc pas une notion claire. On a essayé de juridiciser cette notion.

Extraits

[...] C'est une école qui croit à l'efficience économique. Elle a une confiance mesurée dans le marché. On les appelle les structuralistes, car pour eux le marché fonctionne que si sa structure est relativement éclatée. Bain dot qu'à partir de la structure, on détermine le comportement des entreprises. Si l'économie est dominée par une grosse entreprise, nécessairement, le comportement des entreprises va s'en ressentir et ils seront tentés de tricher. Les structuralistes mettent en avant que dans un oligopole la tendance des entreprises sera de ne pas s'agresser. [...]

[...] Il faut du droit en aval pour protéger le marché et en amont pour garantir les droits de propriété. L'idée d'un marché libre n'est pas en totale opposition avec une intervention de l'État. Toute la question est de savoir jusqu'à quel point l'État doit intervenir pour réguler le marché. C'est donc tout le débat entre les différentes écoles : l'école de Chicago, l'école d'Harvard et l'école de Bruxelles. Tout le monde a accepté l'idée d'un marché, mais le débat entre les différentes parties politiques est de savoir à quelle dose l'État doit intervenir. [...]

[...] On voit comment le marché est utilisé par l'Union européenne. On voit que ce n'est pas le même marché que le marché américain. Voilà donc ce qui différencie le système économique européen des autres systèmes notamment le système américain. Le tout économique n'est pas le but en soit de l'Union européenne. C'est un but important qui doit amener à la stabilité, mais en fait, on recherche surtout à amener la paix entre les peuples. C'est l'idée d'un capitalisme en Europe, mais d'un capitalisme raisonné. [...]

[...] Le ralliement au marché pour les pays fondateurs de l'Union européenne n'allait pas de soi. Il y a eu deux leaders dans la construction européenne : la France et l'Allemagne. - En Allemagne, on n'avait pas un réflexe de libéralisme pur. Certes, les acteurs économiques étaient assez libres sur le marché, mais ce marché était très réglementé dès qu'il y avait une crise économique, l'État tolérait les kartels, c.-à-d. que les entreprises se regroupaient entre elles pour s'entendre sur les prix à fixer sur le marché. [...]

[...] L'efficience économique est un objectif affirmé. Dans une partie des traités, on parle d'efficience économique tout en parlant d'économie sociale. De plus en plus, on se rend compte qu'on se réfère à des concepts de l'école de Chicago. Il y a donc une influence considérable de Chicago. Aujourd'hui, la politique économique de concurrence va prôner l'efficience économique en but principal. On ne pourra jamais passer dans une économie complètement libérale, car on prône également des valeurs de solidarité, un niveau stable d'emploi, et un développement durable. [...]