Sans remonter à Thomas More, à Victor Hugo et son projet d'Etats-Unis d'Europe, à Proudhon et son rêve de fédération européenne, il convient de souligner l'ancienneté de l'idée européenne. L'entre-deux-guerres, avec le comte Coudenhowe-Kalergi et son Mouvement pour l'Unité européenne, avec la Paneuropa ou encore le projet de fédération exposé par Briand à la tribune de la Société des nations en 1929, connaît une multiplicité de projets et de propositions. Cela dit, après que les Nazis eurent dénaturé l'idée européenne, en l'associant à une "croisade contre le bolchevisme", c'est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que cette idée prend un élan décisif.
En 1947 est créé le Mouvement européen, association internationale qui milite pour la coopération en Europe, par de grandes figures européennes telles que Winston Churchill, Léon Blum, De Gasperi ou Spaak. L'un des premiers objectifs de cette organisation est d'éviter à tout prix les atrocités connues lors de la Seconde Guerre mondiale.
En effet, les découvertes de l'horreur des camps de concentration nazis et autres pratiques ont fait véritablement prendre conscience aux puissances européennes de la nécessité d'une organisation coordinatrice qui assurerait paix et prospérité. D'autre part, il paraît important de fortifier un pôle Ouest face à la montée en puissance conséquente de l'Union soviétique.
[...] Il accélère également l'harmonisation des législations européennes, notamment en matière fiscale. Il n'entrera en vigueur qu'en janvier 1993. Malgré ces avancées, l'Europe se trouve cependant à un carrefour à la fin des années 1980. Le clivage entre les partisans du fédéralisme et ceux qui en sont hostiles se renforce. En Grande-Bretagne, Margaret Thatcher reprend la problématique gaullienne de défense des souverainetés nationales, se contentant d'une zone de libre-échange. Au contraire, les sociaux-démocrates, libéraux et démocrates chrétiens français et allemands se portent garants du renforcement des liens politiques et même d'une monnaie commune. [...]
[...] Voici, pour mieux intégrer l'organisation de la Communauté européenne, un organigramme résumant ses différentes composantes. Les facteurs extérieurs qui modifient la donne européenne Si les années 1980 ont été marquées par des avancées conséquentes dans la construction européenne -bien que le débat idéologique entre fédéralistes et partisans d'une simple coopération économique ait été un frein- les années 1990 constituent véritablement le siège de la nouvelle construction européenne Les multiples bouleversements extérieurs ont une influence considérable sur le renforcement de la coopération qu'elle prône, sur son développement intérieur, ainsi que sur sa légitimation au niveau international. [...]
[...] Le 26 février 2001 est signé le Traité de Nice par les États membres de l'Union européenne. Entré en vigueur le 1er février 2003, il vise à réformer les institutions de l'Union pour qu'elles s'adaptent à l'adhésion prévue de dix nouveaux pays membres. Au sein du Parlement, le nombre maximal de députés est fixé à 732 (à 700 pour l'année 2004, et à 535 pour 2009). Son rôle de co-législateur est renforcé par l'élargissement de son domaine d'action (il peut désormais s'intéresser à l'immigration, à la lutte contre les discriminations, aux visas De plus, la possibilité de recours à la Cour de Justice des Communautés européennes est accrue. [...]
[...] En révisant ses ambitions à la baisse, la Commission a accompli bien plus qu'on ne l'aurait imaginé en voyant les eurosceptiques danser sur a tombe de la Constitution Bibliographie . Les pays d'Europe occidentale par Alfred Grosser. Editeur : la Documentation française (Paris, 2002) . Les États membres de l'Union européenne sous la direction de Joël Rideau. Editeur : LGDJ (Paris, 1997) . Europe : l'impossible statu quo par le Club de Florence. [...]
[...] Pour la première fois, des décisions concernant la politique étrangère et la sécurité commune peuvent être prises en commun. Ce pilier remplace les dispositions concernant ces sujets mises en place par l'Acte Unique de 1986. En matière de politique étrangère, le processus décisionnel est celui de l'unanimité pour les grandes décisions, et de la majorité qualifiée concernant les mesures d'accompagnement. En matière de sécurité commune, l'objectif de l'UE est d'établir une défense commune aux pays membres en respectant l'Union de l'Europe occidentale mise en place en 1954. [...]
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