En 1991, la Tchéchénie élit son propre parlement et son président au suffrage universel. Le Général Djokhar Douadev est élut Président du Comité exécutif du Congrès national du peuple tchétchène. Le scrutin est jugé illégal par la Russie. En octobre 1992, il proclame l'indépendance de la Tchétchénie. La Russie lance alors un blocus financier.
En novembre, elle prononce l'Etat D'urgence et intervient dans le territoire tchétchène.
[...] La crise à cette époque semblait stabilisée et les tensions entre Russes, Tchétchènes, Ingouches, Ossètes apaisées. Mais c'était méconnaître profondément les données sociologiques et politiques du Caucase, région rebelle, qui depuis 1991, bordait de nouveaux pays plus ou moins hostiles à la Russie, comme la Georgie et l'Azebaïdjan. Ces régions demeuraient dominées par des structures claniques, encadrées par des confréries soufies ( pratiquant la doctrine mystique islamiste Sur le plan géopolitique, le conflit sanglant qui venait de s'achever et sa résolution incertaine démontraient que les enjeux stratégiques et pétroliers se retrouvaient au Caucase du Nord, où transitaient les matières premières dans les oléoducs construits à l'époque soviétique. [...]
[...] Nous avons constamment appelé les autorités russes à rechercher une solution politique en Tchétchénie, seule issue possible au conflit. Lors de sa dernière session, la Commission des droits de l'Homme des Nations unies a appelé la Russie à respecter, dans la conduite des opérations en Tchétchénie, ses obligations en matière de respect des droits de l'Homme et du droit humanitaire. Comme l'a relevé hier le comité européen pour la prévention de la torture à Strasbourg, le dialogue et la coopération avec les autorités russes à propos de la Tchétchénie restent insuffisants. [...]
[...] Grâce à la Tchétchénie, un discret fonctionnaire fédéral, M. Vladimir Poutine, est devenu le numéro un russe. Mais, si près de des Russes ont soutenu la guerre en 1999-2000, plus de souhaitent actuellement des négociations. Il s'agit moins là d'un sursaut humaniste que d'une réaction à l'absurdité du conflit. Pourtant le Kremlin ne remettra sans doute pas en cause ses choix : l'instabilité dans la région accompagnera le second mandat du président Vladimir Poutine, même si la campagne électorale peut l'amener à faire mine de normaliser la situation. [...]
[...] En 1994, l''Occident avait condamné la guerre dans le sud du Caucase. Depuis 1999, il ferme les yeux sur l'horreur et se cache derrière l'alibi du terrorisme. On ne peut qu'être frappé par la haute intensité du conflit et la faiblesse de l'enjeu qu'il représente pour l'opinion internationale. Son absence de réaction après les attentats du 11 septembre est pourtant l'un des principaux facteurs de la poursuite de la guerre. L'image qu'avait suscité le premier conflit de 1994-96 relevait en partie d'une autre logique : la guerre déclanchée par Moscou achevait de discréditer un régime et son président. [...]
[...] L'Union européenne a pris note de la tenue de l'élection présidentielle en Tchétchénie le 5 octobre 2003 ainsi que des résultats préliminaires de ce scrutin. II. L'Union européenne et la Russie, dans leur déclaration conjointe lors du sommet Union européenne-Russie du 31 mai 2003 à Saint-Pétersbourg, ont exprimé l'espoir que le processus politique qui vient de commencer de même que la reconstruction économique et sociale conduiront au rétablissement de l'État de droit, ce qui favoriserait la protection des droits de l'homme et une véritable réconciliation. [...]
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