L'article 34 paragraphe 3 de la charte européenne des droits fondamentaux dit explicitement que « Afin de lutter contre l'exclusion sociale et la pauvreté, l'Union reconnaît et respecte le droit à une aide sociale et à une aide au logement destinées à assurer une existence digne à tous ceux qui ne disposent pas de ressources suffisantes, selon les modalités établies par le droit communautaire et les législations et pratiques nationales ». Peut-on dire d'une personne qui souffre de malnutrition qu'elle dispose de ressources suffisantes à une existence digne ?
[...] Enfin ces aides seront complétées par des mesures de réintégration sociales pour favoriser la sortie de la pauvreté des bénéficiaires de l'aide. L'objectif que se fixe l'Europe pour 2020 est de sortir au moins 20 millions de personnes de la pauvreté, alors qu'on dénombre à 50 millions les individus en situation d'extrême nécessité et d'environ 125 millions ceux qui risquent d'être confrontés à la pauvreté. L'Europe n'est donc pas inactive en ce qui concerne l'aide aux plus démunis, et plus particulièrement l'aide alimentaire. [...]
[...] Ainsi le conseil et le parlement européen ont décidé conjointement de maintenir à 500 millions d'euros annuels de budget pour les années 2012 et 2013. Cet accord qui a été approuvé sans être signé à susciter de nombreuses réactions. Certains ce disant parfaitement satisfaits de ce premier pas dans le bon sens. C'est le cas du président de la commission de l'agriculture Paolo Castro qui parle alors de réussite importante D'autres ont exprimé un avis plus mitigé, la présidente de l'intergroupe pour la lutte contre la pauvreté a ainsi exprimé son inquiétude dans la direction adoptée par l'Europe. [...]
[...] Elle dénonce l'austérité avec l'UE dans le rôle du père Fouettard et s'afflige du peu de considération de certains États membres concernant la question de l'inclusion sociale et de l'intégration des pauvres. Ou encore Catherine Trautmann député européen de gauche qui considère cette mesure comme un grave échec de l'Union européenne car l'avenir des bénéficiaires du PEAD ne se limite pas à deux ans Cet accord n'a donc rien d'une finalité. Bien au contraire c'est le début d'un casse-tête d'envergure pour les instances de l'Union, en particulier pour le parlement et la commission européenne. [...]
[...] Et, le fait que les prix des denrées agricoles deviennent volatiles ne permet pas à l'UE de contrôler une augmentation subite de ceux-ci. L'inflation des biens alimentaires pénalisant principalement les individus les plus défavorisés. Une nouvelle réforme a eu lieu en 1999 qui une fois encore réduit la valeur communautaire de cette politique pour favoriser le libéralisme commercial au niveau mondial. Via ces deux réformes, la PAC a vu son poids au sein du budget européen réduit de plus de Ces mesures constituent les prémices d'une remise en cause du PEAD. [...]
[...] Cette réforme signe la fin de l'isolement du marché agricole européen. Les prix des biens alimentaires étant alors rythmés par les aléas du marché mondial. Cette réforme a pour origine le commissaire à l'agriculture de l'époque, Mac Sharry, qui a réduit l'aspect communautaire de la PAC. Elle repose sur une baisse des aides indirectes assurant aux agriculteurs un prix minimum pour leur production, compensée par un soutien financier proportionnel à la taille des exploitations. L'objectif final étant double ; réduire les coûts en matière de gestion des stocks causés par une surproduction agricole. [...]
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