En 1987, l'acte unique européen avait pour objectif de mettre en place un grand marché intérieur européen pour le 31 décembre 1992. Cela a replacé au centre des débats la possibilité de créer une union monétaire avec une Banque centrale européenne. Un comité de gouverneurs des Banques centrales européennes, présidé par Jacques Delors, s'est vu confié la mission d'étudier la mise en place d'une Union économique et monétaire. Ces diverses discussions ont abouti au lancement de l'euro le 1er janvier 2002, avec l'utilisation généralisée des pièces et des billets en euros.
La monnaie unique circule dans la "zone euro", qui se compose actuellement de treize Etats membres de l'Union Européenne : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et la Slovénie (...)
[...] Au cours de cette même période, la part de l'euro est passée de moins de 20% à plus de 29%. A l'inverse, elle n'a que modestement progressé dans les réserves des pays industrialisés, passant de 16% à 19%. La progression sensible de la part de l'euro mérite d'autant plus d'être soulignée car elle s'est effectuée dans un contexte d'accumulation de réserves en dollars en Asie, résultant de l'ancrage des régimes de change à cette devise, et dans les pays de l'OPEP, dont l'essentiel du commerce extérieur est libellé en dollars. [...]
[...] Phillips, Article de 1956 dans Economica Articles : Le Monde janvier 2007, L'euro menace-t-il le dollar ? 20 décembre 2006, L'Iran abandonne le dollar Les Echos avril 2005 L'euro est devenu une monnaie de réserve internationale 25 janvier 2005 Les banques centrales augmentent leurs réserves en euro Alternative économique, avril 1999 Quels seront les effets internationaux de l'euro ? [...]
[...] Tableau 1 : émissions nettes de titres internationaux Sources : BRI, mars 2006 Tableau 2 : encours de titres internationaux Sources : BRI, mars 2006 Cependant, l'analyse par monnaie et par région d'émission montre que le marché de l'euro reste d'abord un marché européen. Monnaie de rattachement En 2005, selon le FMI (Fonds Monétaire International), sur les 150 pays qui avaient un régime de change avec une référence à une devise tierce avaient retenu l'euro (75 pour le dollar), contre 56 pays ancrés aux anciennes monnaies nationales ou à l'écu avant 1999. [...]
[...] Par ailleurs, les banques centrales utilisent cette monnaie pour effectuer des interventions sur le marché des changes. Monnaie de facturation des échanges Sur le marché des biens et services, le dollar demeure la devise de référence, avec 60% du commerce mondial libellé ou financé dans cette devise contre 15% pour l'euro qui représente la deuxième devise de facturation. En particulier, le dollar demeure largement en tête pour la facturation des matières premières (principalement le pétrole) et des grands contrats industriels (aéronautique). [...]
[...] De même, l'euro a toujours du mal à s'imposer face au dollar dans le domaine des matières premières où le dollar reste encore l'étalon de référence. D'après certains experts, l'euro ne pourra jamais espérer conquérir le marché mondial tant que les factures énergétiques continueront à être libellées en dollar. Un des défis de l'UEM serait donc de réussir à convaincre des pays comme l'Iran ou l'Arabie Saoudite de réaliser leurs factures en euros. Une autre différence importante est l'absence d'une dette commune à l'Europe : chaque membre a sa propre dette. [...]
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