Aujourd'hui accusé de tous les maux (pénaliser les exportations, ralentir la croissance, alimenter la spéculation, etc.), l'euro semble devenu un bouc émissaire. Pourtant, il représente une expérience unique (une seule monnaie pour plusieurs pays qui la gèrent en commun), et il est indéniable qu'il a permis des réussites en matière économique et financière. L'euro est-il alors une réussite ?
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Aujourd'hui côté à plus d'1,5 dollar, l'euro semble très fort, mais cela est-ce vraiment le signe d'une réussite ?
[...] Avec la convergence nominale des économies, favorisée par les critères de convergence et le pacte de stabilité, et avec la convergence des conjonctures économiques, favorisée par la politique monétaire unique et par l'importance des échanges commerciaux intra-zone, la probabilité de chocs asymétriques est faible. Mais il peut exister des divergences structurelles liées notamment à des différences de spécialisation. Dans la littérature économique, Fatas montre qu'un choc asymétrique peut toucher une activité particulière (ex. : le bois en Finlande, ou l'électronique en Irlande), ou une région. Tout dépendra donc de l'évolution de la spécialisation des pays. Comment ces spécialisations vont-elles alors évoluer dans les années à venir ? [...]
[...] Au total, il existe des effets d'inertie très importants. Pour l'instant, l'euro n'est qu'une monnaie régionale ; son aire d'expansion naturelle est relativement limitée géographiquement : les PECO, et le bassin méditerranéen. En revanche le dollar est une vraie monnaie internationale, utilisé en Amérique, en Asie, en Russie et par les pays exportateurs de pétrole. L'euro, unité de compte et monnaie véhiculaire : Le dollar est aujourd'hui la principale monnaie de cotation des matières premières. L'utilisation du dollar et d'une seule monnaie permet d'établir des comparaisons directes. [...]
[...] En effet, un pays connaissant un déficit public trop élevé va être confronté à deux séries de problèmes liés à un manque de confiance : une crise de change s'exprimant par une fuite de capitaux du pays et donc une dévaluation de la monnaie. Cette sanction par le marché n'est pas possible dans une union monétaire, car il n'y a plus de monnaie nationale. La seule sanction serait une augmentation des primes de risque incorporée dans une augmentation des taux d'intérêt à long terme qui pénaliserait à terme la croissance économique. Cette remise en cause pourrait pénaliser l'ensemble de la zone. [...]
[...] (benign neglect) Le 4 janvier 99, l'euro fait son entrée sur le marché des changes, avec une parité de 1,17 dollar. Cette parité allait être déterminée par la loi de l'offre et de la demande sur le marché des changes. Le 26 octobre 2000, l'euro baisse d'environ 40% pour atteindre 0,82, puis il se réapprécie pour atteindre 1,36 et 1,20 aujourd'hui. On a donc un jeu pendulaire de l'euro et du dollar Le jeu pendulaire de l'euro et du dollar : L'euro, monnaie faible ? [...]
[...] Chaque Etat doit demeurer seul responsable des dettes qu'il contracte. Il n'y a pas de garanties collectives sur sa dette publique. - Ils pérennisent les valeurs de référence de du PIB pour le déficit public et de 60% du PIB pour la dette publique au-delà du 1/1/99. - Ils chargent enfin la commission européenne de surveiller l'évolution des finances publiques des Etats membres et faire un rapport au Conseil européen (Chefs d'Etat et de gouvernement) si la Commission estime qu'il y a un risque de déficit excessif. [...]
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