L'historiographie actuelle tend à donner deux visions de la construction européenne. La première vision donne une construction européenne qui se serait formée à l'intérieur de celle-ci, l'Europe se serait construite grâce aux Européens : il s'agit de la théorie soutenue par Robert Frank et la plus acceptée actuellement.
La seconde, quant à elle, est celle d'une construction européenne obtenue grâce aux forces extérieures à l'Europe, soutenue par exemple par l'école hypercontextualiste de Kusters. Parmi ses forces extérieures, une sort du lot et est mise en évidence par Annie Lacroix-Riz. D'après cette historienne, la construction européenne, loin d'être le fruit des crises des deux guerres mondiales, résulte de l'action des puissances et parmi elle, les Etats-Unis et l'URSS.
[...] On a donc une prise de distance avec les Etats-Unis qui ne veulent pas s'ingérer dans les affaires européennes. De même, Richard Coudenhove Kalergi propose en 1919 son mouvement Paneurope. Il milite pour une Europe unie et cela par la seule volonté des Européens sans passer par les Etats-Unis. Il propose de réunir le charbon allemand et le minerai français pour qu'à terme on arrive une union douanière européenne qui rendrait possible les Etats-Unis d'Europe, sorte de confédération européenne où chaque Etat conserverait sa souveraineté mais où il y aurait mise en commun d'une citoyenneté commune, d'une monnaie commune et d'une alliance militaire. [...]
[...] Cette crise économique est déclenchée le 24 octobre 1929 par le krach boursier de Wall Street, appelée aussi Jeudi noir Les bases de la croissance apparaissent de plus en plus fragiles en raison de la surproduction industrielle, de la spéculation boursière, du recours trop important du crédit et de la persistance de la crise de l'agriculture. De nombreuses personnes vont se retrouver ruinées aux Etats-Unis, les banques vont faire faillite. Les E-U vont se replier sur eux-mêmes, n'achetant plus les produits extérieurs et arrêtant d'investir dans les autres pays. Ainsi, les pays européens vont être très touchés car les E-U rapatrient leurs capitaux. [...]
[...] Les Etats-Unis et l'Europe (1919-1992) L'historiographie actuelle tend à donner deux visions de la construction européenne. La première vision donne une construction européenne qui se serait formée à l'intérieur de celle-ci, l'Europe se serait construite grâce aux Européens : il s'agit de la théorie soutenue par ROBERT Frank et la plus acceptée actuellement. La seconde, quant à elle, est celle d'une construction européenne obtenue grâce aux forces extérieures à l'Europe, soutenue par exemple par l'école hypercontextualiste de Kusters. Parmi ses forces extérieures, une sort du lot et est mise en évidence par Annie Lacroix-riz. [...]
[...] Avant même que les Etats-Unis poursuivent leur aide, un accord devra être réalisé par les pays de l'Europe sur leurs besoins. Pour les Etats-Unis, c'est là l'affaire des Européens. L'Organisation européenne de coopération et de développement économique est alors créée en avril 1948 par seize pays européens. Cette première institution œuvre également au développement des relations économiques entre ses membres et avec les Etats- Unis. L'OECE est là pour administrer le plan Marshall et répartir les fonds entre les différents bénéficiaires. [...]
[...] Bouclier et tuteur les Etats-Unis ont pu imposer leur modèle aux Européens (à l'Allemagne et à l'Autriche sous la forme la plus aboutie). Or parmi ceux- ci, le renforcement de l'Europe communautaire durant la guerre froide a pu se retourner contre eux. Œdipe moderne, l'Europe communautaire en grandissant s'est retournée contre le père et a cherché à s'émanciper de sa tutelle. Au-delà de la singularité gaullienne, les réflexions sur l'identité européenne allant jusqu'à la définition de l'exception culturelle participent clairement à l'affirmation d'une Europe indépendante réaffirmant un héritage commun pour construire un avenir partagé. [...]
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