L'Etat espagnol est un État assez incertain de ces bases historiques et culturelles : la nation espagnole a depuis longtemps été incertaine. On peut penser aux résistances périphériques (catalanes, basques…) Les solutions à ces tensions ont été multiples, et ne se sont pas toujours très bien déroulées. La tentative libérale et centralisatrice a abouti à des guerres civiles au XIXe siècle (les guerres carlistes) et à la perte de Cuba et des Philippines en 1898. L'Espagne a, à cette époque, près d'un siècle de retard sur le reste de l'Europe, et cela n'est pas tempéré par une culture politique commune ou par un sentiment national quelconque.
Dans un contexte de forte instabilité politique (l'Espagne passant d'une monarchie autoritaire sous la coupe du général Primo de Rivera à une république en quelques années), la guerre civile éclate en juillet 1936. Il s'agit d'abord d'un soulèvement militaire, pour des raisons classiques qui sont l'inefficacité et la corruption du régime, mais aussi pour des raisons idéologiques, l'armée se sentant dépositaire du sentiment national qu'elle accuse le gouvernement du frente popular de vouloir trahir.
En 1939, c'est l'avènement de l'Etat espagnol, régime de dictature militaire, sous la coupe du général Franco, ancien chef de l'armée, qui n'est en rien dépositaire d'une idéologie. Placé sous l'autorité d'un guide (el Caudillo), ce régime est dictatorial, répressif, il va d'abord isoler l'Espagne du reste du monde.
En novembre 1975, le décès de Franco intervient dans un double contexte, à la fois aux niveaux espagnol et européen, qui a affaibli les bases de son régime sur le plan de la politique intérieure (modernisation du pays qui s'accentue, « transition pactée » des forces démocratiques du pays pour attendre la mort du Caudillo avant de faire entendre leur voix), et au niveau de la politique extérieure (les régimes dictatoriaux européens inspirés du Caudillisme : Salazar au Portugal et le régime des colonels grecs, sont deux régimes qui disparaissent en 1974).
Le régime politique espagnol présente des caractéristiques historiques et culturelles propres. Historiquement, c'est la consolidation tout à fait récente de la démocratie libérale en Espagne, consolidation solide et spectaculaire, ensuite parce que dans la consolidation de cette démocratie, l'Espagne a inventé un certain nombre de techniques, notamment dans le domaine de la transition démocratique. Second point, la structure de l'Etat : elle a inventé une forme de relation centre/ périphérie à géométrie variable tout à fait unique en son genre.
Qu'est-ce qui caractérise le modèle politique espagnol ?
[...] Les décisions des deux chambres sont adoptées à la majorité des présents. Un gouvernement calqué sur le modèle anglais Le pouvoir exécutif est le fait du gouvernement. Le gouvernement est composé du premier ministre, des vices président, des ministres avec ou sans portefeuille c'est-à-dire chargés d'un domaine de l'administration ou d'une question ponctuelle à résoudre. Il existe aussi un ministre de la présidence. Après les élections législatives, et la formation de la majorité à l'Assemblée, le roi reçoit les représentants des partis, propose un candidat que les chambres doivent investir. [...]
[...] L'Espagne : un modèle politique Introduction L'Etat espagnol est un Etat assez incertain de ces bases historiques et culturelles : la nation espagnole a depuis longtemps été incertaine. On peut penser aux résistances périphériques (catalanes, basques ) Les solutions à ces tensions ont été multiples, et ne se sont pas toujours très bien déroulées. La tentative libérale et centralisatrice a abouti à des guerres civiles au XIXe siècle (les guerres carlistes) et à la perte de Cuba et des Philippines en 1898. [...]
[...] L'Espagne : une monarchie constitutionnelle classique 1.134 jours s'écoulent entre le 20 novembre 1975 et le 29 décembre 1978, pendant lesquels l'Espagne procède à un changement de fond important de son cadre politique et social. Le régime démocratique de la monarchie parlementaire succède à la dictature franquiste. Pendant cette période de courte durée trois gouvernements se succèdent : celui d'Arias, ceux de Suarez. Le second gouvernement Suarez correspond à l'élaboration de la Constitution. A. De la dictature à la monarchie parlementaire La difficulté de la succession tient entre autres à la radicalité du précédent régime, attaché et bien attaché pour reprendre les termes du Caudillo, encadré par les Lois fondamentales. [...]
[...] Il sanctionne et promulgue les lois. Il peut convoquer et dissoudre le parlement, mais aussi convoquer les citoyens aux élections et aux référenda. Il exerce le droit de grâce conjointement au pouvoir judiciaire. Le roi a surtout essentiellement un rôle d'arbitre et de modérateur. Il représente l'unité nationale, au dessus des autonomies et des partis politiques, c'est le garant de la continuité de l'Etat et de la perpétuation d'une certaine forme de tradition. La fonction honorifique est surtout la représentation à l'extérieur. [...]
[...] C'est donc normalement un candidat issu d'un parti ou d'un groupe majoritaire. Il s'agit donc là d'une formalité car le roi ne peut que faire passer un candidat qui ne serait pas rejeté par le Parlement. Le premier ministre dirige et coordonne l'action du gouvernement. Il convoque et préside les séances du Conseil des ministres. La politique générale se décide au Conseil des ministres dont les réunions sont préparées par la Commission des sous-secrétaires d'Etat. Cette Commission est présidée par le ministre secrétaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture