D'autre part, l'Espagne a été pendant de longues années un des principaux pays bénéficiaires de la politique régionale de l'UE : les fonds structurels européens sont incontestablement une des sources majeurs du dynamisme économique espagnol. En effet, l'Espagne est un contributeur modeste au financement du budget communautaire (6,1 milliards d'?), mais le deuxième bénéficiaire des crédits européens (12,1 milliards d'?), juste derrière la France, ce qui lui assure un solde annuel net largement positif de l'ordre de 6 milliards d'?. (...)
[...] De fait, pas plus au niveau des politiques communes que du cadre institutionnel l'Espagne d'Aznar ne défendra de grandes avancées. La seule exception, c'est la création d'un espace policier et judiciaire unique en matière de lutte contre la drogue, la criminalité et le terrorisme international. Au Conseil Européen de Dublin en 96, Aznar soutient avec force le droit de poursuite transfrontalièrs en cas de flagrant délit, l'élargissement des compétences d'Europol, et le principe du refus des demandes d'asile émanant de ressortissants de l'UE. [...]
[...] En effet, l'Espagne est un contributeur modeste au financement du budget communautaire milliards mais le deuxième bénéficiaire des crédits européens (12,1 milliards juste derrière la France, ce qui lui assure un solde annuel net largement positif de l'ordre de 6 milliards d'€. C'est le gouvernement socialiste qui va faire de l'Europe un acteur européen à part entière. La personnalité forte de Felipe Gonzales renforcera considérablement le poids de l'Espagne sur la scène internationale. Gonzales se montre très actif en faveur d'une intégration européenne plus poussée : il insistera sur le développement de la PESC, l'augmentation des fonds structurels et la construction d'une citoyenneté européenne pour renforcer l'Europe politique. La présidence espagnole de l'UE en 89 constitue l'apogée de cette influence européenne. [...]
[...] Il refuse la règle de la double majorité des Etats représentant au moins 65% de la population), qui rend plus difficile la formation de minorités de blocage (au moins 4 Etats), et favorise doublement les pays les plus peuplés comme la France et l'Allemagne. Aznar veut rester sur les équilibres définis à Nice. Au sein de la population espagnole et même du PP, beaucoup ne comprennent pas cette obstination d'Aznar face aux travaux de la Convention, qu'ils jugent contre productive. Le veto ne sera levé qu'avec l'arrivée des socialistes au pouvoir en 2004. [...]
[...] Aznar: la défense des intérêts nationaux 1. les batailles institutionnelles a. Le but : compter comme un grand pays L'Espagne est en Europe une puissance moyenne : elle ne pèse pas aussi lourd que les 4 grands (50 millions d'habitants) mais beaucoup plus que les petits (autour de 15 millions d'habitants).Le but d'Aznar sera d'obtenir le plus grand poids possible pour son pays sur la scène internationale, et notamment de se classer dans le clan des grands de l'UE (avec la France, l'Italie Pour cela son action diplomatique se concentrera sur 3 priorités : le nombre de sièges au sein du Conseil des ministres, la prise de décision à la majorité qualifiée pour pouvoir former des minorités de blocage, et le maintien de l'unanimité pour les questions sensibles pour l'Espagne . [...]
[...] L'Espagne risque de passer rapidement du statut de receveur ( 8.4 millions d'€ en 2004) au statut de contributeur net, encore + en prenant en compte son rattrapage de niveau de d'un côté lui permet de revendiquer un poids politique plus grand, mais risques sérieux pour le développement économique des régions les plus pauvres comme les Canaries. Le PSOE domine dans les régions structurellement économiquement faibles, qui continuent à dépendre des fonds européens. Conclusion : Des constantes : une opinion publique très favorable à l'Europe, une diplomatie budgétaire efficace. [...]
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