La construction de l'Union européenne s'est développée, durant des décennies, dans une Europe coupée en deux : les échanges entre l'Est et l'Ouest étaient réduits au minimum, et l'adhésion de pays de l'Est était impensable. La disparition brutale du rideau de fer a créé un besoin d'échanges de marchandises, mais aussi d'une aide accompagnant la transition d'économies socialistes vers l'économie de marché. Elle a fait naître ainsi une logique d'intégration des Pays d'Europe centrale et orientale (P.E.C.O.) dans l'Union européenne.
Cet élargissement concerne des pays dont les économies, anciennement planifiées, étaient en cours de transformation structurelle et d'ouverture internationale, et dont les niveaux de richesse étaient très en dessous de ceux de l'U.E. des quinze, au moment de leur intégration. Leur transition vers l'économie de marché s'organise alors suivant plusieurs axes : libéralisation (des prix, du commerce extérieur), privatisations, et réformes structurelles (mise en place d'un marché financier, refonte du système bancaire, réorganisation du droit de la propriété et de la concurrence, restructuration des entreprises...).
[...] Elle a fait naître ainsi une logique d'intégration des Pays d'Europe centrale et orientale (P.E.C.O.) dans l'Union européenne. Le principe d'élargissement de l'U.E., approuvé pour la première fois à l'occasion du sommet européen de Copenhague de juin 1993, constitue donc simultanément un aboutissement logique de ce processus d'intégration et une expérience à bien des égards inédite pour la construction européenne. Les huit P.E.C.O. qui ont rejoint l'U.E. en 2004 sont l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la République slovaque et la Slovénie. [...]
[...] Par ailleurs, il est nécessaire de souligner que cet élargissement a permis une meilleure intégration de l'économie européenne. Elle a permis de favoriser le commerce entre les anciens et les nouveaux le volume des échanges a ainsi presque triplé en moins de 10 ans, passant de 175 milliards d'euros en 1999 à 500 milliards d'euros en 2007. La part de l'Union européenne à quinze dans le total des échanges de l'Union européenne à dix est passée de 56% en 1993 à 62% en Les nouveaux états membres ont également vu leur économie s'ouvrir sur le monde. [...]
[...] Les pays entrants en 2OO4 sont ancrés dans les institutions européennes sans grandes difficultés. Une intégration politique complète, illustrée par l'élection de l'ancien premier ministre polonais Jerzy Buzek qui est devenu en juillet 2009 président du Parlement européen. Cependant, malgré tout un processus de rattrapage, le décalage entre les niveaux de vie est très important tant au niveau économique que social (chômage, problème de corruption, système sanitaire Parmi les 10 nouveaux membres seules la Slovaquie et la Slovénie ont adopté l'euro, signe que tous ne sont pas encore prêts pour l'union économique et monétaire. [...]
[...] Nous pouvons également faire référence aux différences importantes de salaire entre les P.E.C.O. et les anciens membres Même si les salaires connaissent une très forte augmentation ils sont encore très loin du SMIC français. Ainsi en Slovaquie, les salaires ont augmenté de en 2009 selon Eurostat. Mais rappelons que le salaire y est aussi extrêmement bas : un ouvrier slovaque gagne 296 euros par mois. Les anciens pays membres ont toujours de l'avance sur les P.E.C.O. mais ces derniers avancent de façon considérable. [...]
[...] Celui-ci agrège les avis d'experts à l'égard de la corruption. L'IPC se présente sous la forme d'une note sur 10. La moyenne mondiale est à 5. En 2007, l'U.E.-27 compte sept Etats dont l'IPC est inférieur à 5 sur 10. Un seul ancien Etat membre, la Grèce. Six nouveaux Etats membres sur douze : la Slovaquie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie. Si la Pologne a fait des progrès, les deux derniers pays entrés sont en situation de lanternes rouges. [...]
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