Enjeux européens depuis 1989, construction européenne, bouleversements géopolitiques, UEM, Union européenne, CEE
L'histoire de l'Europe après 1989 répond à une double logique : d'une part la poursuite d'un processus de construction européenne engagé à l'ouest depuis 1950 et reposant sur des logiques essentiellement économiques ; d'autre part les révolutions de 1989 à l'est de l'Europe. La disparition du communisme totalitaire bouleverse radicalement non seulement les pays de l'ex-empire soviétique en Europe, mais aussi annonce la fin d'une Europe coupée en deux par le rideau de fer, puisque les peuples libérés de l'oppression communiste aspirent aux libertés fondamentales (politiques = démocratie, économiques = liberté d'entreprise et économie de marché) qui sont les valeurs fondamentales de l'autre Europe, celle de l'ouest.
[...] Dans le labyrinthe apparent et la complexité de la construction européenne, un fil d'Ariane, l'économie, permet de trouver sens et cohérence à l'aventure européenne. La primauté de la dimension économique En effet dans la déclaration Schuman de 1950, remarque l'auteur, la dimension économique est omniprésente (chapitre et la primauté de l'économique sur le politique est affirmée. Cette économie est une économie de marché comme l'indique le chapitre 2 : Le triomphe de l'économie de marché», ce que montre toute l'histoire de la construction européenne et qu'illustrent «les chemins de l'euro» (chapitre 3). [...]
[...] D'où l'idée d'institutionnaliser par le traité d'Amsterdam en 1997 ces «coopérations renforcées», c'et à dire une Europe à plusieurs vitesses. L'intégration de 10 nouveaux pays à l'horizon 2004 relance le débat institutionnel. Le sommet de Nice en décembre 2000 (=traité de Nice du 26 février 2001) augmente le nombre de députés de 626 à 732, diminue le nombre de commissaires à 25 par État membre) et recalcule le poids (nombre de voix dans les institutions) de chaque pays dans la future Europe à 25. Les débats entre petits pays (peu peuplés) et grands sont vifs et durables. [...]
[...] Enfin l'Europe nouvelle est résolument pacifique ; les États renoncent à «recourir à la menace ou à l'emploi de la force» et s'engagent à «régler les différends par des moyens pacifiques». La CSCE s'institutionnalise véritablement en devenant en 1994 l'OSCE (organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). De plus les aspirations à rejoindre la construction européenne sont fortes. Des accords d'association sont signés entre 1991 et 1996, et des critères politiques et économiques d'adhésion sont définis en 1993. Les négociations s'ouvrent en 1998 et permettent à 8 pays Baltes, Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie) d'entrer dans l'UE le 1er mai 2004. [...]
[...] Pour lui l'Europe est une «construction inversée». Par rapport à une fédération, la répartition des compétences est inversée : l'Union Européene a les compétences des entités fédérées (charbon, commerce, agriculture, transports, santé, politique régionale) alors que les États membres conservent leurs souverainetés essentielles (défense, politique extérieure) sauf la souveraineté monétaire. Or c'est précisément l'euro qui va permettre à cette pyramide inversée et inachevée qui a la tête en bas de se retrouver naturellement à l'endroit quand le point de non- retour de l'unification économique sera réalisé. [...]
[...] Les bouleversements géopolitiques 1. La réunification allemande. Après la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, le processus de réunification s'engage porté par le peuple allemand et soutenu par les Etats-Unis qui profitent de l'affaiblissement considérable de la puissance soviétique ; malgré les inquiétudes et les réticences de plusieurs pays d'Europe ( notion de IVème Reich au RU, argument en faveur du oui au traité de Maastricht en septembre 1992 pour le PS en France par crainte d'un nouveau nazisme en Allemagne). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture