Pour les Pères Fondateurs, la construction européenne était d'abord un projet politique. Il s'agissait d'établir des rapports de coopération pacifique durables entre les États pour en finir avec les « guerres civiles européennes » qui ont jalonné l'histoire de ce Continent. Par ailleurs, à mesure que « l'économie – Monde » s'étendait à la planète entière, les anciennes « grandes puissances » européennes devenaient des puissances de taille moyenne, de moins en moins capables de peser sur l'évolution du Monde.
C'est pourtant sur le plan économique, et non politique, que la construction européenne a avancé le plus vite, aboutissant à la formation d'un marché unique (1993), puis à une Union Economique et Monétaire (UEM-1999).
[...] En effet, l'efficacité de la logique marchande repose sur la recherche de profits par les acteurs privés. Or il est des services pour lesquels la société fait d'autres choix fondés sur d'autres valeurs : priorité à la sécurité (transports publics), égalité d'accès des citoyens (santé, éducation, accès à l'eau potable, aux sources d'énergie L'unification économique de l'Europe ne se limite pas au marché unique : elle a franchi une nouvelle étape avec l'adoption d'une monnaie unique. II. Une politique économique européenne est potentiellement plus efficace que les politiques économiques nationales A. [...]
[...] Cette dernière doit s'émanciper des dogmes libéraux pour donner plus de marges de manœuvre à la politique budgétaire et définir de façon moins rigide les objectifs de la politique monétaire (priorité à la lutte contre l'inflation). Cette régulation suppose une avancée de l'Europe sociale et politique pour encadrer l'Europe économique, des institutions publiques légitimes à l'échelle de l'Europe, c'est à dire faisant l'objet d'un contrôle direct par les citoyens. Cela pose la question de l'avenir des institutions européennes et des rapports entre l'Europe et les États Nations, question sur laquelle s'opposent souverainistes et fédéralistes. [...]
[...] Les alliances entre entreprises doivent être contrôlées par un organisme de régulation de la concurrence (La Commission européenne de Bruxelles) de façon à éviter l'acquisition de positions dominantes. Des entreprises en monopole pourraient en effet détourner à leur profit, au détriment des consommateurs, les gains de productivité. Les risques de dumping social : De même, la concurrence n'est vraiment profitable que si les bienfaits qu'elle apporte aux ménages en tant que consommatrice ne se traduisent pas par une dégradation de leurs conditions en tant que salariés. [...]
[...] La deuxième raison d'être du pacte de stabilité est la nécessité d'une discipline économique. En effet, la valeur de l'Euro (taux de change et stabilité des prix) dépend des résultats des pays de la Zone en matière d'inflation, de déficits publics, de commerce extérieur Des comportements de ‘passagers clandestins' sont possibles si une discipline stricte n'est pas imposée à tous : chaque pays à intérêt à laisser les autres faire les efforts nécessaires à un euro fort, à bénéficier de ces efforts sans se les imposer lui-même. [...]
[...] Cela réduit d'autant les possibilités, pour la BCE, de réduire les taux d'intérêt, ce qui nuit à la croissance des autres pays de la Zone. En d'autres termes, un pays dont la politique budgétaire est moins rigoureuse que celle des autres fait payer aux autres son déficit. Plus la politique budgétaire est rigoureuse (limitation des déficits publics), plus la BCE peut réduire ses taux d'intérêt. Le problème est qu'en cas de récession, l'on ne peut plus utiliser le déficit comme instrument de relance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture