A la suite des mécontentements fa ce aux Etats-Unis et de leurs difficultés au début des années 1970 (guerre du Vietnam), la Communauté Européenne se voit remettre, en 1970, le rapport Werner qui propose une unification monétaire progressive jusqu'en 1980. Le serpent monétaire de 1972 sera un échec. En 1979 redémarre le projet avec la création du SME. L'ECU est instauré en tant qu'unité de compte aux banques centrales. La stabilité monétaire assurée, la libéralisation des capitaux au sein de la zone s'organise. Or, le modèle de Mundell de 1987 (le triangle d'incompatibilité) nous enseigne ceci que la stabilité des changes et la liberté de mouvement des capitaux rendra urgente l'unification monétaire (car ces deux hypothèses sont incompatibles avec la troisième qui est l'autonomie de la politique monétaire). En Décembre 1991, le projet d'unification monétaire est adopté à Maastricht et prévoit une convergence des politiques économiques en préalable à l'unification. Pour normaliser les politiques budgétaires, un Pacte de Stabilité et de Croissance est adopté en 1997. En 1999 l'euro apparaît, circulant à partir de 2002.
La zone euro est relativement homogène, même si certains écarts de PIB existent (celui de la Grèce est le plus faible). L'intégration conduit à la synchronisation des cycles économiques et d'activité (voir les études de J.P.Cotis) et réduit ainsi le risque. Les bénéfices de l'euro doivent être mesurés à l'aune des efforts que son application a suggéré, notamment en raison du poids temporaire des politiques de rigueur monétaire et budgétaire. L'objectif était de constituer, conformément à la théorie, une zone monétaire optimale (Mundell, Krugman, Baldwin).
[...] L'intégration globalement a été et continuera à être bénéfique : concurrence, marchés plus vastes, taille critiques des entreprises, convergence des niveaux de vie vers celui des pays les plus développés. Toutefois, l'absence de risque dans la zone euro peut conduire à la polarisation des activités. Le principal enjeu vis-à-vis de l'euro est la conduite de la politique macroéconomique II. La BCE aux commandes de l'euro Mandat et responsabilité politique de la BCE La Banque centrale donne la priorité à la stabilité des prix. Créée en 1998, elle est chargée de la politique monétaire européenne et de la surveillance du système de paiement. [...]
[...] De plus, l'absence de définition claire du moyen terme sur lequel la BCE prétend évaluer ses politiques rend plus imprévisible sa politique monétaire ainsi que l'évaluation de ses résultats. Les objectifs de la BCE sont hiérarchisés : le premier est la stabilité des prix ; mais elle utilise également sa politique monétaire pour pratiquer une politique de relance. En cas de choc de demande, une inflation stable permet de réguler l'activité. Dans le cas de choc d'offre, la banque centrale doit arbitrer entre une stabilisation de l'activité ou des prix. [...]
[...] Là encore, les impôts jouent un rôle déterminant. Ce n'est qu'à terme, si les politiques économiques convergent et les conditions fiscales s'égalisent que l'on peut penser à une convergence en termes de salaire dans l'ensemble de la zone. Les négociations salariales sont très différentes selon les pays ; la Confédération européenne des syndicats n'est que peu influente. La création d'institutions et de groupes véritablement européens pourrait favoriser la convergence. Les marchés financiers en euro A l'échelle européenne l'unification des marchés vise la réduction des coûts de transaction et faciliter la rencontre de l'offre et de la demande. [...]
[...] Ainsi, la spécialisation rendrait un pays plus vulnérable aux chocs externes face auxquels il serait moins à même de lutter avec une politique monétaire unique. Une spécialisation a eu lieue entre secteurs d'activité. Il est possible que l'intégration produise une polarisation des activités en raison des économies d'échelle et effets d'agglomération. On observerait une polarisation autour des centres les plus attractifs en termes de marché, de travail, d'infrastructures (Paul Krugman). La théorie est limitée pour les entreprises déjà en place bénéficiant des effets de synergie. Les infrastructures et les incitations à la localisation des activités dans la région sont déterminantes (nouvelle économie géographique). [...]
[...] Le serpent monétaire de 1972 sera un échec. En 1979 redémarre le projet avec la création du SME. L'ECU est instauré en tant qu'unité de compte aux banques centrales. La stabilité monétaire assurée, la libéralisation des capitaux au sein de la zone s'organise. Or, le modèle de Mundell de 1987 (le triangle d'incompatibilité) nous enseigne ceci que la stabilité des changes et la liberté de mouvement des capitaux rendra urgente l'unification monétaire (car ces deux hypothèses sont incompatibles avec la troisième qui est l'autonomie de la politique monétaire). [...]
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