Exposé réalisé en économie de la défense, qui après une analyse des spécificités des modes d'organisation de l'Eurofighter et du JSF, présente dans une seconde partie un bilan de leurs avantages et inconvénients afin de tirer des enseignements pour les futures coopérations.
[...] A l'arrivée, le programme Eurofighter est plus onéreux et plus long qu'un programme national, mais il a permis le maintien d'une autonomie de conception et de production de systèmes de combats aériens chez chacun des États participants. Tandis que le programme JSF qui aboutit à un avion au faible coût unitaire, place les États partenaires en situation de dépendance vis-à-vis des États-Unis sur différents niveaux. Le poids politique est désormais aussi important que le poids économique dans le choix d'un programme. Aujourd'hui, les autorités britanniques préfèrent une participation à des programmes plurinationaux initiés avec d'autres pays européens. [...]
[...] Il s'agit d'une coopération essentiellement financière. Le DoD crée différents niveaux de contribution financière, chacun donnant droit à un statut spécifique pour l'État contributeur. Ces contributions représentent une nouvelle source de financement pour les États-Unis. Pour ce qui est de la coopération technique, les États-Unis montrent une volonté de préserver leur supériorité technologique. En effet, les transferts d'informations classifiées et non classifiées et toutes les assistances techniques sont soumis à un contrôle draconien de l'administration américaine. Il n'y a d'ailleurs aucun transfert possible sur les technologies sensibles et innovantes (radar, avionique, furtivité). [...]
[...] Autrement dit, il est nécessaire que les États européens participent à des programmes en coopération pour maintenir leurs compétences sur le segment des avions de combat. C'est le cas notamment du Royaume-Uni qui est présent simultanément au sein d'une coopération européenne pour le programme Eurofighter et au sein d'une coopération transatlantique pour le JSF/F-35. Il serait donc intéressant d'évaluer et comparer ces deux modes de coopération afin de voir lequel est plus profitable au Royaume-Uni et à l'Europe. Quelle est la meilleure solution: une coopération transatlantique ou une coopération européenne ? Que peut-on tirer comme enseignements de ces deux programmes en coopération ? [...]
[...] Pour finir, il ne faut oublier que la contribution financière et industrielle de pays européens et en particulier le Royaume Uni au programme JSF constitue un obstacle sur la voie d'un programme en coopération européenne, capable de concurrencer le F-35. L'Europe est freinée sur le chemin de son autonomie en matière de conception et de production d'avions de combat. Conclusion Finalement, il est difficile de dire si l'un des deux modes de coopération, européen ou transatlantique, est meilleur que l'autre pour le Royaume-Uni. [...]
[...] Cela représente plusieurs milliards de dollars de revenu et la création de plusieurs milliers d'emplois sur le sol britannique Bilan des inconvénients des deux coopérations pour le Royaume-Uni 1. Les inconvénients du programme Eurofighter pour le Royaume-Uni Les inconvénients concernent autant le Royaume-Uni que les autres partenaires. La règle du juste retour industriel présente quelques inconvénients: le fait d'avoir une part de travail proportionnelle aux intentions de commandes, les partenaires ont tendance à surestimer leurs intentions pour gonfler la charge de travail; de plus, ils ont souvent recours à des renégociations dès que l'intention de commande change. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture