Il y a un certain nombre de courants politiques que l'on retrouve dans tous les pays de l'Union européenne. Tous les pays de l'Union européenne ont un parti politique conservateur (droite), des partis libéraux (centre droit) qui ont tendance à faire des coalitions gouvernementales avec la droite. En France, le parti libéral est le Nouveau Centre et le parti conservateur est l'UMP. Le troisième grand courant est le socialisme ou la social-démocratie.
A côté de ces trois grands courants, il y a deux caractéristiques qui permettent de distinguer les pays de l'Union européenne : la présence ou non d'un mouvement Chrétien Démocrate liée à l'existence d'un clivage religieux, notamment dans les pays catholiques mais également dans les pays mixtes. La présence ou non d'un Parti Communiste important liée au clivage central issu de la Révolution industrielle, le clivage entre ouvriers et bourgeois.
En France, le mouvement Chrétien Démocrate est incarné par le MoDem depuis 2007 mais il n'est pas encore important. Sous la IVe, il y avait un mouvement Démocrate Chrétien important qui avait participé activement à la résistance contre l'occupation nazie : le MRP va réussir à revendiquer la valeur chrétienne au centre droit notamment dans l'UDF.
Ces pays ont des caractéristiques communes du point de vue de leur vie politique, de la relation entre les partis qui ont un impact sur les élections, sur la vie parlementaire et sur la structure du jeu politique.
[...] L'Italie rejoint dans une certaine mesure le système des partis allemand fondé sur le scrutin proportionnel. Dans le cas de l'Allemagne, il y a un facteur institutionnel qui vient réduire le pluralisme extrême : un seuil de pour pouvoir siéger au Parlement. Plutôt que d'avoir une bipolarisation entre la gauche et la droite, en Italie, on a toujours eu une division du champ politique en 3 camps distincts : 37. La gauche avec le PCI dominant La démocratie-chrétienne placée au centre (-droit) La droite (dure, extrême) avec l'héritier du parti fasciste le MSI qui va devenir l'Alliance Nationale dans les années 1990, actuellement faisant partie de la coalition. [...]
[...] Une instruction judiciaire est lancée entre 1992 et 1994 : les juges mettent en accusation certains hommes politiques, c'est la Mani Pulite (mains propres) qui vise à mettre en accusation les hommes politiques liés à des scandales de corruption qui est endémique en Italie du fait de la partitocratie qui prévaut. Ainsi, va être mis en accusation 1/3 des membres du Parlement. Avec la fin de cette opération qui exclue un grand nombre de personnes impliquées dans des scandales de corruption, en 1994, il y a une dissolution du Parlement italien et on parle d'une véritable rupture dans la vie politique italienne avec la fin de la Ière République. [...]
[...] On qualifie souvent le système italien de partitocratie un système dominé par les partis qui ont des prérogatives très élargies. Les postes dans la fonction publique sont ainsi alloués selon l'appartenance partisane des fonctionnaires. Les partis forgent des compromis entre eux et le font généralement derrière des portes fermées durant la guerre froide : les compromis entre la DC et le PCI, entre la DC et les partis de droite sont forgés en dehors de l'espace public donc sans qu'il n'y ait de débat public sur les différentes questions traitées. [...]
[...] Ces forces politiques vont forger une alliance avec les héritiers de la droite fasciste, avec l'alliance du nord. Depuis 1994, ils forment un Gvt de coalition de droite. B. L'évolution du système français Au début de la Vème, la France est essentiellement marquée par un PC dominant la gauche mais par l'absence d'un parti DC important. Un ensemble de tendances vont suivre De Gaulle. Dans ce contexte, il y a une opposition frontale entre les gaullistes et le PCF. Il y a donc, dans une certaine mesure, un pluralisme polarisé. [...]
[...] Par exemple, par opposition au système des partis britannique auquel on a un système bipartisan, dans le cas italien, on a un très grand nombre de partis. En ce sens, le système italien est caractérisé par le pluralisme extrême pluralisme modéré). Il y a un élément majeur qui joue un rôle important : le mode de scrutin appliqué aux législatives. Le scrutin proportionnel favorise les partis et favorise ainsi le pluralisme extrême. Par contre, le scrutin majoritaire favorise le pluralisme modéré. En Italie, il y a toujours eu le scrutin proportionnel. [...]
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