Logique économique, création de l'euro, problème géopolitique, UE Union Européenne, construction européenne, Conseil européen, taux d'intérêt, coopération européenne, clause opting out, Brexit
"L'euro a été inventé pour rendre le salaire des riches six fois moins indécent". Ainsi, selon l'écrivain et animateur français Frédéric Beigbeder, la création de l'euro relève de considérations essentiellement économiques, ce qui est en effet le cas. Cependant, il ne fait pas mention des conséquences géopolitiques de cette initiative. Par conséquent, dans le cadre de ce sujet, il va être question de se centrer majoritairement sur la partie ayant précédé l'introduction de l'euro au sein de l'Union européenne en 1999. Cependant, des projections s'étendant jusqu'au début des années 2000 vont tout de même être réalisées. Il peut donc à présent sembler pertinent de se poser la question suivante : "Dans quelle mesure la logique pourtant exclusivement économique de la création de l'euro peut-elle poser problème sur le plan géopolitique ?".
[...] Ainsi, le maintien du comportement rigoureux des membres pour que la dette n'explose pas est essentiel. Quatre critères vont donc être mis en place. Parmi ces derniers figurent la stabilité des prix avec un taux d'inflation annuel ne devant pas dépasser de plus de 1,5 point de pourcentage la moyenne de ceux des trois États membres présentant les taux d'inflation annuels les plus bas, un déficit public inférieur à du PIB, une dette publique inférieure à 60% du PIB ainsi que l'instauration de taux d'intérêt fixes à long terme. [...]
[...] Malgré tout, en dépit du consensus général entre les États de par l'instauration de règles communes et d'intentions vertueuses, des tensions géopolitiques vont naître de la création de l'euro de par des divergences liées à la construction européenne. La logique pourtant exclusivement économique de la création de l'euro aboutit tout de même à des tensions géopolitiques liées à la construction européenne Tout d'abord, la création de l'euro est vécue par certains dirigeants européens comme la préfiguration d'une union politique (A.). De plus, par la suite, l'adoption non homogène de l'euro va engendrer des controverses liées à une impression d'Union européenne à géométrie variable (B.). [...]
[...] De plus, la création de l'euro est marquée par l'opposition entre deux visions. D'un côté, certains dirigeants prônent une surveillance multilatérale assez faible avec chaque État gérant individuellement ses finances ainsi que son économie, et de l'autre, d'autres, dont Jacques Delors, désirent une coopération renforcée. Cette différence de conceptions a d'ailleurs conduit à une opposition stricte de la part de François Mitterrand durant la phase de négociation du traité de Maastricht qui sous-entend selon lui l'amorce d'un projet fédéral. En effet, l'opposition entre la France et l'Allemagne se révèle assez forte à ce sujet puisque les Allemands veulent réaffirmer le lien entre État et monnaie. [...]
[...] Il peut donc à présent sembler pertinent de se poser la question suivante : Dans quelle mesure la logique pourtant exclusivement économique de la création de l'euro peut-elle poser problème sur le plan géopolitique ? . Même si dans un premier temps, la logique économique de la création de l'euro renforce la construction européenne sans créer de tensions géopolitiques des conflits et des controverses dans ce domaine vont tout de même finir par voir le jour (II.). La logique économique de la création de l'euro renforce la construction européenne et ne crée pas de tensions géopolitiques À l'origine, le projet d'union économique et monétaire porté par l'Union européenne se caractérise par ses objectifs vertueux (A.). [...]
[...] Par conséquent, comme exprimées au sein de l'ouvrage L'économie européenne 2019 publié par l'Observatoire français des conjonctures économiques sous la direction de Jérôme Creel, ces prémisses de la création de l'euro sont portées par un objectif de sécurisation. Par la suite, en 1972, le Serpent monétaire européen, prédécesseur du Système monétaire européen mis en place dès 1978, va donc voir le jour afin de limiter les fluctuations de taux de change entre les pays de la Communauté économique européenne. Enfin, en 1988, le Conseil européen d'Hanovre crée une commission sous la présidence de Jacques Delors. [...]
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