UE Union Européenne, Sciences politiques, politique européenne, notion de compromis, Gestion des conflits, CECA Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier, traité de Paris, CES Comité Social et Economique, traité de Maastricht, fonctionnalisme, institutions européennes, Convention de l'avenir, politique de la chaise vide, principe de subsidiarité
La négociation est un moyen de résoudre les conflits, de conclure des accords et de prendre des décisions. Pour atteindre cet objectif, chaque personne ou groupe exprime ses positions et, après des concessions mutuelles, vise une position intermédiaire entre ces différentes positions. Ce terrain d'entente, nous l'appelons un compromis. En politique, le compromis est donc une résolution pacifique et mutuellement satisfaite des conflits. Lors de l'analyse de la construction européenne, nous pouvons voir que cette dernière est le fruit de multiples compromis, compromis qui ont pris différentes directions selon les époques, le contexte politique et la personnalité des gens au pouvoir.
[...] Mais ce compromis est-il une force ou une faiblesse pour l'Union européenne ? Nous allons voir les deux aspects de ce qui est considéré comme le fruit de la construction de cet « objet politique non identifié » d'après Jacques Delors. L'importance des compromis intergouvernementaux Tout d'abord, d'après l'approche inter gouvernementaliste, avec Stanley Hoffman, la construction européenne ne s'explique que par les États. En effet, si la construction a pris les directions qu'elle a aujourd'hui, c'est simplement grâce aux choix des États. L'Union européenne est en effet le fruit d'un marchandage entre pays et en réponse à l'approche fonctionnaliste, les intergouvernementaux appuient la thèse qu'il est erroné de dire que l'UE est un processus qui échappe aux États et qui serait porté par des institutions supérieures, c'est pour eux le fruit de compromis entre les États membres. [...]
[...] En conclusion, nous pouvons voir que selon l'approche de la construction européenne la vision de la quête du compromis n'est pas la même si on regarde l'UE d'un œil fonctionnaliste ou d'un œil intergouvernemental. De même pour son apport, des exemples nous permettent de nous montrer que le compromis a permis de forger la force de la construction européenne, mais a aussi été un poids lors de la mise en place de certains traités affaiblissant ainsi son évolution. Cette quête d'équilibre entre coalition et intégration a été cependant très présente lors des négociations et des débats européens. [...]
[...] Pour eux le compromis entre pays a permis la construction européenne et son évolution. La première étape de cette construction a d'ailleurs été pensée autour d'un compromis franco-allemand créant ainsi la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1951, lors du Traité de Paris. Cette communauté avait pour but d'avancer vers une garantie de paix mondiale à travers un compromis entre divers pays. Des compromis ont aussi permis à l'Union européenne d'être plus inclusive. En effet des exemples tels que le passage des conférences intergouvernementales aux conventions, avec cette fois-ci des parlementaires qui représentent les citoyens ou encore les organes de la démocratie indirecte avec le Comité européen des régions ou le Comité économique et social européen, nous ont permis de voir que l'intégration permettait de prendre en compte divers acteurs et de leur permettre d'avoir plus de place et d'importance dans cette organisation. [...]
[...] Dans quelle mesure peut-on dire que la quête du compromis est au cœur des processus décisionnels au sein de l'Union européenne ? La négociation est un moyen de résoudre les conflits, de conclure des accords et de prendre des décisions. Pour atteindre cet objectif, chaque personne ou groupe exprime ses positions et, après des concessions mutuelles, vise une position intermédiaire entre ces différentes positions. Ce terrain d'entente, nous l'appelons : un compromis. En politique, le compromis est donc une résolution pacifique et mutuellement satisfaite des conflits. [...]
[...] En somme, les compromis et prises de conscience ont été au cœur des prises de décisions de l'UE. Une Europe fonctionnaliste Pour ce qui est des fonctionnalistes, l'idée n'est pas la même. En effet, la construction européenne a pris des décisions qui s'imposent par le contexte, avec cette idée que l'intégration européenne est un processus qui avance un peu tout seul. La grande idée du fonctionnalisme et du néo fonctionnalisme est que la construction européenne évolue selon un processus « spill over » d'engrenage, et n'est donc pas principalement basée sur le compromis des États. [...]
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