Le regain d'intérêt des populations pour les villages est un phénomène récent. Alors même que les villages, groupement d'habitations permanentes, à la campagne, se sont dépeuplés au profit des villes il y a plus d'un siècle, et ce en partie du fait de l'industrialisation et de la promesse culturelle qu'elles offraient, la vie campagnarde apparaît de nos jours comme le sanctuaire des origines, de nos racines oubliées, le refuge d'une authenticité introuvable en ville.
En effet, la vie rurale du XIXe siècle dans les campagnes européennes, loin d'être dépourvue de culture c'est-à-dire de l'ensemble des usages, des coutumes, des manifestations artistiques, religieuses et intellectuelles qui définissent et distinguent un groupe, une société, recouvrait une spécificité culturelle non négligeable méconnue auparavant, d'où les travaux de recherche récents sur le sujet.
Ainsi, qu'est-ce qui faisait la spécificité de la culture rurale dans les villages européens ? De surcroît, n'existait-il qu'une culture, ou celle-ci était-elle plurielle ?
[...] Le corps de la vie sociale est ainsi formé de cette triple opposition : entre les sexes, les âges et les rangs sociaux. Néanmoins, ces hiérarchies vont perdre de leur couleur tout au long du XIXe siècle avec en guise d'exemple l'importance de l'école qui permettra aux femmes de bénéficier au même titre que les garçons d'une culture de base. Un deuxième aspect du folklore, et certainement le plus connu, rend compte des pratiques culturelles rurales qui sont diverses et variées. [...]
[...] Le début du XIXe siècle marque donc le grand retour de la religion en France. Mais dans d'autres pays, la religion avait conservé son autorité et son influence, tel est le cas de l'Angleterre où le mouvement évangéliste atteint son sommet en ce début de XIXe siècle. En Italie, un peu plus tard, les mouvements nationaux prendront appui sur le Pape Pie IX avant de voir leurs espoirs brisés. Cette religiosité des populations rurales a deux traits caractéristiques : la facilité pour les membres du clergé à devenir populaires voire vénérés ce qui traduit un attachement au combien fidèle à l'Eglise de la part des ruraux mais également l'immense confiance accordée aux capacités protectrices de la religion en cas de catastrophes naturelles. [...]
[...] La monarchie de Juillet instaura ainsi l'anniversaire de juillet 1830. Quant aux fêtes occasionnelles, elles sont souvent le fruit d'un grand événement : paix de 1814, sacre de Charles X Ces célébrations ont par ailleurs des points communs : elles sont annoncées par le son du tocsin, font l'objet de messes solennelles et sont accompagnées de réjouissances. Ces festivités sont souvent accompagnées de chants, autre pratique culturelle, qui sont propres au village et donc chantés en un certain dialecte, de même que les musiques traditionnelles, au-devant desquelles la musique celtique. [...]
[...] De plus, avec la langue française que l'on apprend dans les écoles, c'est tout un monde qui devient davantage connu L'essor des écoles Une date essentielle est à retenir : 1833 en France, qui correspond à la loi Guizot qui impose à chaque commune d'entretenir une école élémentaire à ses frais. Cette école, gérée par les notables des villages, scolarisera en 1851 un enfant sur deux et ce résultat est estimable lorsque l'on sait qu'il n'y avait pas d'obligation scolaire. Les enfants de paysans quant à eux s'absentaient de mai à octobre pour cause de travail dans les champs. Ainsi, l'analphabétisme, fléau des civilisations rurales, recule chez les jeunes générations et celles-ci peuvent enfin prétendre posséder une culture intellectuelle de base. [...]
[...] La place de la religion dans la première moitié du XIXème siècle 1. Le regain et l'influence de la sphère religieuse En effet, le domaine du religieux fait son grand retour dans certains Etats européens. Il en est ainsi en France. Lors des mouvements révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle, la place de la religion dans la société avait radicalement changé : passant de la lumière à l'ombre. L'Eglise, alors pensée comme étant corrompue par ses liens avec la monarchie, avait été sécularisée, tout comme ses biens. [...]
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