Dissertation d'ECJS ayant pour sujet : "La Turquie a-t-elle une vocation européenne ?".
[...] Pour un peuple européen et occidental, c'est indigne. Voilà encore une raison de dire que la Turquie n'est pas culturellement occidentale et encore moins européenne. Ainsi, les côtés social, politique et culturel font de la Turquie un pays n'ayant pas de vocation européenne. Page 5 sur 7 La Turquie a-t-elle une vocation européenne : sujet d'ECJS de 2004-2005 (incidences sur les données) MoyenLa Turquie, entre l'Europe et le Moyen-Orient ; un partenaire de choix. En conséquence, la Turquie constitue un candidat à part. [...]
[...] La Turquie est officiellement une république laïque depuis sa création en 1923. Cependant, dans la pratique, la Turquie a encore de nombreux progrès à faire pour devenir une démocratie à l'occidentale, une démocratie libérale et respectant les droits de l'homme et les libertés fondamentales. Dans la course à l'adhésion à l'U.E., le gouvernement turc a lancé un ambitieux programme de réformes. Dès octobre 2001, le gouvernement turque a réformé la constitution de façon à renforcer les droits de l'Homme et les libertés fondamentales : adoption d'un nouveau code civil, abolition de la peine de mort en temps de paix (que l'on peut ou non considérer comme un progrès pour la démocratie ; pour les Etats européens, la tendance est de considérer cela comme un point positif), nouvelle politique à l'égard des Kurdes avec notamment la reconnaissance de la culture kurde. [...]
[...] De surcroît, un gouvernement fondamentalement islamiste est-il compatible avec une démocratie libérale ? En outre, malgré ces progrès important vers la démocratie, les forces armées ont toujours un pouvoir important, Page 2 sur 7 La Turquie a-t-elle une vocation européenne : sujet d'ECJS de 2004-2005 (incidences sur les données) l'exercice des droits culturels (Kurdes) est restreint et les défenseurs des droits de l'Homme et les journalistes font toujours l'objet de “harcèlement judiciaire”. Tout cela montre bien la difficulté pour la Turquie d'accorder la démocratie occidentale moderne et les traditions islamiques toujours importantes. [...]
[...] De ce fait, on peut considérer la Turquie comme un pays non européen. De plus, par son histoire et sa culture, la Turquie est encore moins européenne. Historiquement, la Turquie a été dans l'histoire européenne un facteur important de déstabilisation : les Turcs ottomans n'ont été stoppés à Vienne qu'au XVIIème siècle et leur défaite en 1913 lors de la première guerre balkanique a réglé le problème de la “menace turque” et a rejeté l'empire ottoman en Asie. De plus, ils ont imposé leur religion musulmane en Albanie et en Bosnie lors de leurs conquêtes ce qui montre encore une fois leur différence avec les autres pays de l'U.E. [...]
[...] En définitive, la Turquie n'a pas de vocation européenne. De plus, l'adhésion de la Turquie entraînera d'abord une demande d'adhésion des pays du Maghreb tels que le Maroc qui sont totalement non européens. De la sorte, la notion d'union européenne (c'est-à-dire entre pays de l'Europe) n'aurait plus aucun sens. Car, pour moi, la base de la culture européenne, c'est la chrétienté (pas la pratique de la religion en soi mais la façon de penser, les références : jours fériés, calendrier partant de la naissance de Jésus-Christ, etc ) et ses mouvements culturels et idéologiques (renaissance, humanisme, etc ) d'où la nécessité d'inscrire cela dans une future constitution. [...]
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