La France et l'Allemagne, deux pays au poids indéniable en Europe, participant au budget européen de façon conséquente : 17,37% pour la France et 19,89% pour l'Allemagne , ainsi que pour 54% du PNB européen. Leur position est ainsi centrale et leur union ne peut que la renforcer. Cette relation représente pour certains pays un modèle, alors que pour d'autres, cela représente une nouvelle hégémonie, négative pour les plus craintifs, positive pour ceux qui le considèrent encore comme un moteur.
Même si la méfiance est née par la suite chez de nombreux partenaires, il faut reconnaître que l'avènement de cette réconciliation a été vu comme un soulagement, que ce soit par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, réconfortée par une construction économique qui rendait beaucoup plus compliquée une guerre prochaine. Cette coopération a même été sollicitée par les autres pays, craignant plus que tout des conflits prochains. Ces mêmes pays vont par la suite remettre parfois en cause ce rapprochement, trop abouti et trop élitiste.
[...] Pour Martin Koopmann[9] : Les Allemands sont plus attentifs que les Français à ne pas froisser les sensibilités des ‘petits'. Ce n'est pas Schröder qui demanderait aux Polonais de réfléchir avant de parler, comme l'avait fait Chirac Les Polonais ont même suggéré que l'axe franco-allemand pourrait être remplacé par un axe germano-polonais, appuyé par les nouveaux Etats membres de l'Est. Ce projet semble pourtant oublier les animosités entre ces deux pays, pour des raisons politiques évidentes. En outre, le triangle de Weimar étudié par la suite a tenté de répondre à cette attente, mais montre rapidement ses limites. [...]
[...] Cela nous rappelle trop l'époque où notre pays n'était qu'un satellite de l'Union soviétique La crainte historique est ainsi évidente. Ce constat est relayé par les dirigeants polonais de l'époque, comme le montre les propos du premier ministre polonais : Nous ne voulons aucune hégémonie d'un seul ou d'un groupe d'Etats qui mettrait en doute d'idée européenne d'égalité. Nous ne voulons pas de clubs exclusifs réservés à certains pays, ni de solutions représentant des alternatives à l'OTAN Même si ces propos ne désignent pas explicitement le couple franco-allemand, on comprend néanmoins l'attaque dirigée envers cette entente. [...]
[...] Cette coopération a même été sollicitée par les autres pays, craignant plus que tout des conflits prochains. Ces mêmes pays vont par la suite remettre parfois en cause ce rapprochement, trop aboutit et trop élitiste. D'autre part, nous pouvons maintenant voir que chez d'autres pays, ce pays est vu comme un modèle d'organisation. B. Le couple franco-allemand : le modèle d'organisation d'un bilatéralisme renforcé Le couple franco-allemand peut en effet servir de modèle pour tout pays qui souhaiterait établir un tel bilatéralisme privilégié. [...]
[...] Le couple franco-allemand, un hégémon européen ? La coopération franco-allemande est essentielle en Europe pour certains pays, que ce soit comme influence positive ou carrément négative, avec la crainte d'un directoire franco-allemand. A. Un hégémon positif pour la construction européenne Les années suivant la fin de la Seconde Guerre mondiale, parallèlement à une menace soviétique croissante, le rapprochement entre la France et l'Allemagne est vu d'un bon œil, par la Belgique comme on l'a vu, mais également pour les Etats-Unis. [...]
[...] Le couple franco-allemand : un modèle pour certains partenaires européens La réconciliation entre la France et l'Allemagne a inspiré de nombreux espoirs. Elle a ainsi montré que la guerre pouvait cesser d'être héréditaire. Cette coopération est également vue comme un modèle pour tous pays qui souhaiteraient établir un bilatéralisme si fort. La France et l'Allemagne en ont par ailleurs conscience, comme l'illustrent les propos du président Pompidou : Le jour où j'ai parlé de coopération exemplaire, alors qu'on employait le terme, jusqu'alors, de privilégiée. [...]
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