Déjà dans les années 1920 pendant l'entre-deux-guerres, il naquit une idée de réconciliation franco-allemande qui serait la condition sine qua non pour la paix. La Seconde Guerre mondiale révèle l'échec de cette tentative, et ce n'est qu'après celle-ci que la construction européenne s'est concrétisée. L'intégration européenne qui répond à une volonté de fédéralisme et de paix et qui suit une méthode fonctionnaliste (que nous expliquerons un peu après) est un processus long de plusieurs décennies et qui se poursuit aujourd'hui. Ce processus a depuis son commencement pour impulsion la coopération de l'Allemagne et de la France. Pour des raisons démographiques (30% de la population européenne) économiques (ce sont les premiers fournisseurs de l'Europe en matière agricole et industrielle), et géographiques (l'Allemagne est au cœur de la mégalopole européenne et la France a une position stratégique mondiale.
[...] Le couple franco-allemand comme moteur de l'intégration européenne L'Allemagne et la France ont eu besoin pour des raisons que nous allons développer s'unir et établir des relations de coopération amicales et actives pour s'imposer comme le moteur de l'intégration européenne. Leur poids démographique et surtout économique et toutes leurs forces combinées leur ont permis de s'imposer tout au long du processus d'intégration européenne comme le couple initiateur de profondes modifications institutionnelles, économiques et de toutes sortes de décisions politiques. A. [...]
[...] C'est ensuite dans le contexte de la Guerre froide que le couple Guy Mollet Konrad Adenauer va permettre à la construction européenne de franchir une nouvelle étape. D'un côté la France seule n'a aucun poids dans un monde bipolaire dominé par les USA et l'URSS, de l'autre l'Allemagne ne peut pas se réunifier contre l'URSS. La France et l'Allemagne doivent donc s'unir, et c'est dans cet objectif que le Traité de Rome instituant la CEE (Communauté économique européenne) est signé le 25 mars 1957 entre les 6 pays fondateurs de la CECA. [...]
[...] La grande critique qui revient du côté allemand est le fait que la politique française est en adéquation avec celle des pays du SUD qui sont aujourd'hui les plus en difficultés. Merkel défend ainsi la primauté qu'il se doit d'être accordé à l'innovation les fonds européens devant permettre d'améliorer la compétitivité de l'Europe. Il semble donc que malgré l'image d'une entente positive qui tente d'être présentée par les dirigeants respectifs de la France et de l'Allemagne les désaccords sont notables. [...]
[...] Le couple franco-allemand et l'intégration européenne d'hier à aujourd'hui (2014) Cette Europe retrouvée, plus riche de sa diversité, mais aussi plus hétérogène, aura besoin plus que jamais du moteur franco-allemand. Ce vaste ensemble de 450 millions d'habitants sera confronté à des risques et des défis pour sa cohésion et pour son équilibre. Il devra se trouver un centre de gravité. Et plus que jamais, nos deux pays doivent être, dans l'Union, bien davantage que deux simples partenaires. La voix du couple franco- allemand doit s'élever pour proposer, pour innover, pour ouvrir un chemin à cette nouvelle Europe. [...]
[...] On peut ainsi citer des différences d'opinion entre Chirac et Helmut Kohl concernant la désignation du président de la Banque centrale européenne en mai 1998 ou encore celle de Mr Chirac et de Gérard Schröder en mars 1999 autour de la réforme de la PAC. Si certains sujets sont propices aux contradictions entre les deux nations au cours de la construction européenne tels que les relations transe atlantiques ou bien la question du fédéralisme, il est important de souligner que le couple franco-allemand s'impose comme une des pierres angulaires de l'intégration européenne. [...]
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