Les débats parfois houleux qui se déroulent au Parlement européen semblent à eux seuls démontrer toute la complexité qu'il y a à trouver des points d'accord en dépit des nombreuses spécificités propres à chaque Etat.
L'Union européenne est pourtant née de compromis et son approfondissement ne peut s'en défaire. Dès lors, divergences et convergences, si elles sont intelligemment exploitées, sont en mesure de conduire vers un seul point fixe : le progrès. Ce paradoxe se retrouve d'ailleurs dans la devise de l'Union européenne : « In varietate concordia » (unis dans la diversité).
[...] Les Parlements sont de plus en plus contraints par des dispositifs institutionnels aussi bien que par un processus politique. En effet, les Chambres basses européennes ne sont plus tant des lieux de débat que de simples lieux d'approbation des initiatives gouvernementales. Ce phénomène procède notamment d'une discipline de vote forte au sein des groupes parlementaires, à l'image des whips en Grande-Bretagne, chargés de s'assurer de la fidélité des députés à la consigne de vote de leur groupe. En outre, plus de 80% des lois votées sont en réalité des projets de loi (émanant du gouvernement). [...]
[...] La date d'adoption du parlementarisme diffère d'un pays à un autre en raison de l'histoire propre à chaque pays. Ainsi, le Royaume-Uni, berceau du parlementarisme, le met en application dès la fin du XVIIème. A contrario, l'Italie ne l'adopte qu'en 1860, l'Espagne en 1869 et l'Allemagne qu'en 1918 ! La modalité de désignation du premier ministre varie également selon les Etats. Le chancelier est ainsi directement élu par la chambre basse en Allemagne, tandis que le Prime minister est nommé par le chef de l'Etat reine- au Royaume-Uni. [...]
[...] Ce mode de scrutin engendre une bipolarisation de la vie politique : le Labor Party et le Conservative Party dominent la vie politique. Le scrutin majoritaire à deux tours, en vigueur en France, a permis l'essor du multipartisme en tant que les électeurs effectuent un vote de cœur au premier tour, avant de vote utile au second tour. Ce mode de scrutin est contesté en raison de l'injustice qui en découle : les petits partis sont fortement désavantagés, à l'inverse des grands partis qui sont surreprésentés au Parlement. [...]
[...] L'étude des systèmes politiques met ainsi en exergue des différences fondamentales entre les démocraties européennes. Qu'en est-il de la participation à la vie politique en Europe ? Une participation à la vie politique différente selon les Etats Différences de modes de scrutin Tout d'abord, il existe de multiples différences entre les Etats européens relatifs au choix du mode de scrutin (concernant les élections législatives). Celui-ci peut en effet être majoritaire, proportionnel ou mixte. Ces différences sont de surcroît lourdes de conséquences sur l'offre politique de chaque pays. [...]
[...] Quelles évolutions politiques affectent conjointement les Etats européens ? Paradoxe : intégration européenne et régionalisation 1. Une réduction de la souveraineté des Etats via l'intégration européenne La première convergence et assurément la plus profonde entre les démocraties européennes tient dans leur intégration progressive dans l'Union Européenne, qui impose à chaque Etat-membre de se conformer à certaines règles. En premier lieu, l'entrée dans l'UE est conditionnée au respect de nombreux principes, tels que l'adoption d'une économie de marché, une proportion de la dette publique inférieure à 60% du PIB ou un taux de déficit public inférieur à du PIB. [...]
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