Empêtrée dans la crise économique et aujourd'hui confrontée à la crise des dettes souveraines, la construction européenne semble depuis quelques années être au point mort. C'est alors tout l'espace européen, entendu comme l'ensemble des Etats membres de l'Union européenne et des Etats candidats de l'ancien bloc de l'Est, qui s'interroge sur sa place et ses perspectives au sein d'une économie mondialisée dont il constitue pourtant l'un des points cardinaux.
Dès lors, la question de la régionalisation semble être plus que jamais d'actualité pour alimenter les débats concernant la construction européenne.
[...] Les conséquences sur l'activité économique sont structurelles. Tant et si bien que le terme mondialisation est plus utilisé aujourd'hui pour qualifier l'économie mondiale plutôt que comme un processus historique étapes : internationalisation des échanges, multinationalisation (DIPP), globalisation financière. L'ampleur et la rapidité des échanges de biens, de capitaux, d'IDE, peuvent entraîner des déstabilisations profondes des économies nationales. Les pays sont désormais liés et les effets de contagion sont très rapides grâce aux NTIC. Les États se trouvent face à plusieurs problèmes : le risque de déstabilisation les met dans une situation d'incertitude, de nouvelles instances remettent en question leur souveraineté (agences de notation). [...]
[...] Enfin, la poursuite de l'intégration monétaire, économique ET politique permettra à l'Europe d'affirmer son poids et son rôle dans la mondialisation de l'économie. En effet, aujourd'hui, les États européens pris séparément apparaissent bien faibles dans la mondialisation, et l'UE peut alors être un relais pour s'affirmer comme puissance commune directement concurrente des États-Unis. C'est-à-dire que c'est grâce à l'Europe qu'une association de petits États européens peuvent et pourront tirer profit de la mondialisation de l'économie, et en tirer des avantages mutuels. [...]
[...] La construction européenne est un processus complexe et non linéaire dont les origines sont antérieures aux analyses concernant la régionalisation économique. a. La construction européenne est un processus complexe et non linéaire D'une part, les étapes de l'intégration régionale proposées par Balassa en 1961 se révèlent être une présentation normative intéressante. Pour autant, dans le cas de l'Europe l'enchaînement de ces étapes ne semble en rien évident. En effet, l'intégration européenne n'est pas un processus uniforme et linéaire qui conduirait l'Europe à suivre dans l'ordre les différentes étapes de l'intégration économique distinguées par Balassa. [...]
[...] Le but de la construction européenne est d'assurer des débouchés aux différents acteurs de l'économie européenne et de donner à l'Europe une véritable envergure pour faire face à la concurrence internationale. Les bienfaits de la construction européenne peuvent être présentés comme suit : premièrement, la libéralisation des échanges au sein de l'Union européenne permet à l'heure actuelle au pays de la zone euro d'entretenir de leurs échanges commerciaux au sein même de cette zone, ce qui en fait la zone la plus autonome du monde libéral grâce à son Marché Commun. [...]
[...] Transition : Aujourd'hui, les pays européens sont compétitifs et peuvent être considérés comme de grandes puissances mondiales. Dès lors, vouloir maintenir et progresser dans le sens d'une intégration économique et monétaire peut relever du risque isolationniste. En effet, l'Europe contribue en quelque sorte à brouiller les règles du libre-échange généralisé, et ce processus de régionalisation pourrait peut-être mener à une logique de blocs régionaux antagonistes, plus portés vers le protectionnisme que le libre-échange, comme cela a été le cas lors des années 1920. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture