UE Union Européenne, communauté européenne, coopération européenne, Seconde guerre mondiale, paix, diplomatie européenne, plan Schuman, CECA Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier, CED Communauté Européenne de Défense, OTAN Organisation du traité de l'Atlantique nord, CEE Communauté économique européenne, traité de Rome, critères de Copenhague, enjeux géopolitiques
Du 1er janvier au 30 juin 2022, la France présidait le conseil de l'Union européenne avant de céder sa place à la Suède. En usant de ce rôle pour organiser le soutien à l'Ukraine face à l'invasion russe, Emmanuel Macron entend réaffirmer le rôle de leader européen de la France. Depuis l'émergence du concept de coopération européenne, la France se distingue clairement comme le pays porteur de cette ambition diplomatique. Présider le conseil de l'UE est donc une manière de s'inscrire dans l'histoire européenne et, pour la France particulièrement, un moyen de consolider son leadership. Mais, à ses débuts, la construction européenne était-elle seulement une initiative française ?
[...] La construction Européenne poursuit donc ses deux objectifs initiaux : l'entraide, la solidarité économique et l'empêchement d'un conflit ouvert. La CECA fusionnée avec la CEE et Euratom donne naissance à la Commission Européenne, installée à Bruxelles. Une Europe Carolingienne, fédérative voit véritablement le jour avec les Traités de Rome. L'adhésion de nouveaux membres et la croissance de l'Union européenne est controversée et crée un débat entre les pays membres. Certains pays sont réticents à de nouvelles adhésions. Ce qui pose la question des limites spatiales de l'UE : doit-elle s'arrêter net aux limites continentales ? [...]
[...] « L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre » déclare-t-il. Robert Schuman ? qui a positivement accueilli les accords de Munich en 1938 (ces accords permettent d'éviter temporairement un conflit ouvert entre la France et le 3e Reich Allemand en légitimant l'annexion des Sudètes) rappelle donc la nécessité de choisir entre la Guerre et un système de relations internationales pacifiées. Soit de choisir entre la guerre et l'Europe. Déjà porté par le président américain au sortir de la première guerre mondiale, l'objectif de garantir une paix durable grâce à une coopération et un dialogue diplomatique permanent, revoit le jour à une échelle réduite (par rapport aux ambitions de la Société des Nations fondée en 1920). [...]
[...] Les cas de la Turquie, de l'Ukraine et d'autres pays des Balkans sont particulièrement révélateurs. Les critères de Copenhague (1993) qui conditionnent l'accès des pays candidats à l'UE sont pointés comme trop larges. La Commission Européenne a d'ailleurs élaboré un plan pour redynamiser l'élargissement de l'UE aux Balkans occidentaux et a mis l'accent sur la coopération commune entre les potentiels futurs membres et l'UE sur le renforcement de l'état de droit, de la sécurité et de la régulation des migrations mais aussi sur le développement économique de ces territoires. [...]
[...] Le rejet du projet de constitution a mené le gouvernement de N. Sarkozy à réviser le texte (devenu Traité de Lisbonne) et à faire voter son passage à l'assemblée. Les dirigeants sont très critiqués pour avoir fait fi de l'opinion publique. [...]
[...] Une assemblée, un conseil des ministres, un comité consultatif et une cour de justice viennent aussi s'ajouter à la Haute Autorité basée à Luxembourg. Jean Monnet, président la CECA de 1952 à 1955 est une figure emblématique de l'histoire européenne : Il impulse le projet de la Communauté Européenne de Défense (CED). Une armée Européenne (sur le modèle des casques bleus onusiens) est imaginée et Jean Monnet adresse une lettre à Robert Schuman dans laquelle propose de réarmer progressivement la RFA, non pas sur une base nationale mais dans un cadre européen supranational, prolongeant le plan Schuman de 1950. [...]
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