Les élections européennes du 7 juin 2009 ont une fois de plus révélé le désintérêt des Européens pour la construction politique de l'Europe, avec de forts taux d'abstention. En effet, les députés européens sont considérés comme lointains et sans attache locale en raison notamment du scrutin proportionnel. Depuis 2002, la France a été découpée en super-circonscriptions régionales dans l'espoir d'ajouter un peu de proximité. De plus, les grands partis politiques (français) ont leur part de responsabilité : ils ont été accusés de ne pas vouloir faire campagne (pour cette année 2009).
Au début de la construction européenne, il y avait un embryon de Parlement européen constitué de députés nationaux sans pouvoir de décision. Ce n'est que depuis 1979 que les eurodéputés sont élus au suffrage universel direct.
Face à ce constat d'échec politique de l'Europe (sur ce point), il serait pertinent de réinventer le Parlement européen en agglomérant les parlements nationaux, dont les députés semblent plus proches des citoyens (grâce au mode de scrutin majoritaire uninominal dans certains pays comme la France).
[...] L'Allemagne est clairement avantagée avec 99 députés, contre 72 pour la France, l'Italie et le Royaume-Uni. Si le traité de Lisbonne était enfin adopté, cette injustice pourrait être partiellement réparée. II) Agrégation des parlements nationaux (chambres basses) Maintenant, il s'agit de constituer un Parlement européen en additionnant tous les parlements nationaux (uniquement les chambres basses, car dans certains pays il n'y a pas de bicaméralisme). NB : cette étude a été réalisée fin août 2009 avant des élections législatives qui auront lieu à l'automne 2009 en Allemagne, Grèce et Portugal et en 2010 au Royaume-Uni. [...]
[...] En effet, le nombre de députés européens passerait de 736 à 751 députés en cas de mise en application du traité de Lisbonne. Former un Parlement européen en additionnant les 27 parlements nationaux de l'Europe aboutit à une composition similaire à celle du Parlement européen tel qu'on le connait actuellement. Cependant certains groupes politiques semblent être soit sous-représentés soit surreprésentés (Verts, souverainistes) ce qui montre que l'élection européenne au scrutin proportionnel, qui attire si peu d'électeurs, ne permet pas de refléter assez précisément la réalité politique de l'Union européenne. [...]
[...] Constitution d'un Parlement européen en additionnant les parlements nationaux Les élections européennes du 7 juin 2009 ont une fois de plus révélé le désintérêt des Européens pour la construction politique de l'Europe, avec de forts taux d'abstention[1]. En effet, les députés européens sont considérés comme lointains et sans attache locale en raison notamment du scrutin proportionnel. Depuis 2002, la France a été découpée en super- circonscriptions régionales dans l'espoir d'ajouter un peu de proximité mais rien n'y fait, et ce serait même pire. [...]
[...] Le groupe PPE au Parlement est présidé par l'eurodéputé français Joseph Daul (UMP). Parti Socialiste Européen (PSE) : c'est le second grand parti européen (184 sièges en juin 2009), et grand rival du PPE. Le PSE regroupe l'ensemble des partis socialistes/sociaux-démocrates/travaillistes des 27 pays de l'UE. Au sein de ce groupe, on constate des disparités d'ordre idéologiques, notamment entre le PS français à la ligne conservatrice proche des communistes et les travaillistes britanniques ainsi que les sociaux-démocrates allemands, beaucoup plus libéraux que leurs camarades français. [...]
[...] Le PPE aurait 37% des sièges d'un parlement européen agrégé contre 35% actuellement. En revanche, le PSE aurait 33% des sièges contre 25% ce qui révèle peut-être une sous-représentation au Parlement de Strasbourg. Mais contrairement aux socialistes, les écologistes ainsi que les souverainistes d'ELD sont surreprésentés à Strasbourg. Avec pondération entre pays Le classement des groupes politiques reste identique mais les proportions diffèrent sensiblement. Le PPE et le PSE sont pratiquement au coude à coude, en revanche certains groupes politiques seraient perdants dans cette hypothèse (surtout les Verts) mais les souverainistes d'ECR seraient gagnants. [...]
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