En 1929, le principal artisan de ce qui allait devenir l'Union européenne Aristide Briand, déclarait à la Société des Nations : « Je pense que des peuples géographiquement groupés tel qu'en Europe doivent connaître un lien (...) bien entendu celui-ci sera plutôt dans le domaine économique ».
Ce discours précurseur et visionnaire à la fois, met en exergue la volonté de construire une nouvelle Europe afin de pallier au déclin que ce continent connaît suite à la Première Guerre mondiale exsangue (...)
[...] Dès lors, les États-Unis, pour contre- carrer l'influence de l'URSS, décident d'appuyer la construction européenne. Cela se traduit par la création du plan Marshall un plan d'aide à la reconstruction du continent européen financé par les États-Unis ainsi que la création de l'Organisation Européenne de Coopération Économique, chargée de répartir cette aide entre les pays membres. De ce fait, les principaux artisans de la construction européenne, que ce soit Jean Monnet, Robert Schuman ou Konrad Adenauer, s'attèlent à définir de nombreux projets afin d'ériger l'Europe comme une entité davantage politique, et qui ne soit pas conçue comme simple rempart au communisme. [...]
[...] Ce qui va accélérer le rythme de croissance économique de l'Union européenne. De plus, dans un contexte marqué par la fin de la guerre froide, les différentes puissances vont se livrer à une concurrence sur le plan économique. Ce qui est bénéfique à l'Union européenne qui va poursuivre sa politique d'élargissement: cela se traduit en 2004 par l'élargissement de l'UE à dix nouveaux pays. Dès lors, l'UE s'impose comme un pôle économique mondial majeur avec lequel les grandes puissances économiques sont obligées de composer. [...]
[...] Ainsi, il apparaît que la construction européenne a permis de rapprocher et d'unir les six membres engagés dans ce processus par le biais de nombreux Traités. Or, comme souligné, l'Europe semble non seulement faire le jeu de la guerre froide (plan Marshall, etc), mais également reflète certaines méfiances dues au passé historique du continent (refus de la CED). Cette dernière donnée montre les limites de promouvoir une Europe politique, et conduit les dirigeants à poursuivre la politique d'intégration sectorielle promue par Jean Monnet. [...]
[...] La politique des petits pas garante de l'intégration européenne. En effet, cette nouvelle impulsion est permise par la mise en place du Traité de Rome prévoyant d'instaurer une Communauté Économique Européenne. Cette nouvelle organisation permet, selon ses promoteurs, d'accentuer l'interdépendance des États européens en activant la suppression des droits de douane et en prévoyant, à terme, la mise en place d'un Marché commun. Ce traité est signé le 25 mars 1957. Ainsi, en 1957, est-il donné naissance à une véritable Europe des marchands concrétisée par cette mise en place du Marché commun européen dont les objectifs affichés apparaissent comme étant très ambitieux: créer une union douanière, promouvoir des politiques communes et favoriser le progrès social. [...]
[...] Ce qui montre son impact considérable sur la trajectoire de ce continent. Cette solidarité est mise à l'épreuve dès 1973 à l'occasion du premier choc pétrolier. En effet, lors de cet épisode, l'Europe entre dans une période de dépression et la construction européenne apparaît seulement comme une aide partielle. En effet, dès 1972, le fameux serpent monétaire s'instaure entre les pays. Il consiste à limiter les écarts concernant les difficultés monétaires rencontrées par les différents États membres en fixant une marge de Mais très vite, ce système ne se suffit plus à lui même, étant donné les fluctuations et la fin du Gold Exchange Standard. [...]
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