Communautés Roms, Bulgarie, Roumanie, Europe, gens du voyage, intégration minorité, projet Phare
Les minorités, bien qu'elles se soit révélées être des acteurs particulièrement présents sur la scène internationale au XXe, désormais celles-ci avaient tendance à concentrer l'attention des médias sur une plus courte période, le temps de quelques remous. Or depuis le 1er janvier 2007, date de l'intégration de deux nouveaux membres au sein de l'Union Européenne (UE), la Bulgarie et la Roumanie, se manifeste un regain d'intérêt pour l'une d'entre elles, les Roms. Originaire d'Inde, cette communauté s'est établie en Europe de l'Est après plusieurs vagues successives de migrations. Ils représentent désormais la plus grande minorité de l'UE avec plus de 7 millions d'individus dont une population oscillant entre 7 à 800 000 Roms pour la Bulgarie et de 1,8 à 2,5 millions sur le sol roumain comme le montre le tableau ci-dessous. Mais ces données restent à observer avec un certain recul, car longtemps persécutés, « il arrive qu'entre les données officielles, fondées sur le recensement et les évaluations établies le nombre de Roms varie de 1 à 5 ».
[...] Ainsi au début des années 1970, le pays comptait nomades et semi-nomades selon les données du recensement de 1977. Parmi eux, environ étaient “sans travail”, c'est-à-dire officiellement non engagés sur le marché du travail Un fait qui explique très clairement que les flux migratoires en provenance de Roumanie étaient massifs. C'est d'ailleurs une des raisons qui a contribué à l'image stéréotypée, répercutée dans les médias à tout le moins en Europe de l'Est, de masses Rom immenses se déversant en Europe occidentale C. [...]
[...] Comme par le passé, la plupart des victimes sont des Rom Dans le cadre du rapport global de la Bulgarie en 2005, le constat est similaire à celui de la Roumanie. En effet, la problématique de la traite des êtres humains témoigne que les enfants Rom continuent d'être représentés de manière disproportionnée parmi les victimes de la traite De plus en terme de détention préventive et conditions carcérales Des rapports indiquent que les Rom sont concernés de façon disproportionnée par les mauvais traitements infligés à des personnes en détention préventive De plus Les efforts déployés par la Bulgarie pour mettre en œuvre le programme-cadre pour l'intégration égale des Rom dans la société bulgare ne s'inscrivent pas dans le cadre d'une approche stratégique suffisante et souffrent d'un manque de coordination et de financements À l'aube de l'adhésion à l'UE, Bulgarie et Roumanie ont encore de nombreux efforts à produire dans une multitude de domaines s'ils veulent répondre aux attentes de l'UE en matière d'intégration des Rom. [...]
[...] Antonela Capelle-Pogacean & Nadège Ragaru, La dérive contestataire en Roumanie et Bulgarie Le courrier des pays de l'Est, 1054, mars- avril 2006, p.44. Ibid, p.44. Milena Guest & Alexandra Nacu, Rom en Bulgarie, Roms en Roumanie- quelle intégration ? Méditerranée, p.108. [...]
[...] En dressant un portrait initial de l'espace de vie des communautés Rom, il est observable sur la carte ci-dessous que les Rom vivent dans des espaces déclarés comme non bâtis. Le prix du terrain est d'ailleurs le plus bas puisqu'il s'échelonne entre 25-89 euros/m2. Pourtant les Rom cohabitent bien dans des maisons, mais non déclarées. Pour accéder au Mahala de Sofia, les Rom sont évincés sur une grande colline. La plupart de leurs habitations sont sans canalisations avec un faible niveau d'électrification et un accès limité à l'eau potable Prix foncier et des biens immobiliers en 2006 à Sofia Dans le cadre du nouveau plan d'organisation et d'aménagement de Sofia, l'intégration des Rom est controversée, car la municipalité souhaite réaménager le Mahala de Sofia sous forme de terrains agricoles et espaces verts visibles sur la carte[33] ci-dessous, sans prendre en compte les problèmes de propriété et les rapports très complexes entre les différents détenteurs de titre Plan d'organisation et d'aménagement de Sofia 2007-2020 B. [...]
[...] Ils dénoncent les ennemis internes de la nation qui se rapportent principalement aux Rom et chacun des leaders de ces partis le diffuse à sa manière dans la sphère nationale. Vladim Tudor, au travers d'un hebdomadaire Romania Mare qui compte lecteurs publie des articles à caractères discriminatoires envers les Rom. Quant à Volen Siderov, celui-ci anime une émission au cours de laquelle, il rappelle les dangers de la tziganisation Or la montée de ces partis nationalistes coïncide avec le processus de préadhésion de la Bulgarie et la Roumanie à l'UE et de ce fait avec les nouvelles politiques mises en œuvre afin de répondre aux exigences d'admissibilité à l'UE. [...]
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