La citoyenneté européenne est-elle un mythe (juin 2009) ?

Résumé du document

Quelques jours après les élections européennes qui se sont déroulées du 4 au 7 juin 2009, le bilan se dresse : les électeurs, c'est-à-dire les citoyens européens, se sont encore moins mobilisés que lors des élections précédentes. En effet, le taux de participation aux élections européennes n'a cessé de baisser entre 79 et 2009 : 61 % en 84, 56,8% en 94, 45,6% en 2004 et aujourd'hui 43,01% à échelle européenne. De plus, les référendums négatifs français et néerlandais sur la constitution européenne en mai et juin 2005 ont plongé l'Europe dans le doute.

La citoyenneté européenne, comme voulue par les pères fondateurs de l'Europe, est-elle un mythe ? On verra que si elle accorde de nombreux droits aux citoyens européens, elle n'en est pas moins difficile, voire impossible à réaliser.

Extraits

[...] Cependant, les citoyens européens doivent justifier de ressources suffisantes pour s'installer dans un autre État. Protections diplomatique et consulaire Article 46 Issu de la Guerre du Golfe et du Conseil européen de Rome de décembre 1990, ce droit doit être utile en période de crise (conflit armé ou prise d'otage). Son objectif: que tout citoyen de lue qui se trouve sur le territoire d'un État tiers bénéficie de la protection auprès de toute représentation diplomatique ou consulaire d'un État membre, si son propre État n'est pas représenté de façon permanente sur le territoire de cet État tiers. [...]

[...] A la différence de la citoyenneté nationale, la citoyenneté européenne ne donne pas le sentiment d'appartenir à une même communauté, politique, historique et culturelle. Ex.: Ainsi, en France, l'événement fondateur de la conscience nationale est la Révolution française. L'éducation européenne, la symbolique, le mythe (images d'Épinal, héros européens) n'ont pas vraiment porté leurs fruits. Personne ne sait quand est la fête de l'Europe. Une citoyenneté européenne non vécue La citoyenneté européenne n'est pas vécue, car elle n'a aucune existence concrète. [...]

[...] La citoyenneté européenne est-elle un mythe ? Quelques jours après les élections européennes qui se sont déroulées du 4 au 7 juin 2009, le bilan se dresse: Les électeurs, c'est-à-dire les citoyens européens, se sont encore moins mobilisés que lors des élections précédentes. En effet, le taux de participation aux élections européennes n'a cessé de baisser entre 79 et 2009: en en en 2004 et aujourd'hui 43,01% à échelle européenne. De plus, les référendums négatifs français et néerlandais sur la constitution européenne en mai et juin 2005 ont plongé l'Europe dans le doute. [...]

[...] La citoyenneté européenne n'est pas vécue au quotidien et beaucoup de gens ne savent même pas qu'elle existe. La société économique et technocratique plutôt qu'une véritable citoyenneté européenne Pour Pierre Beckouche, l'UE perçue seulement comme une communauté économique ne pourrait s'agir que d'une citoyenneté diminuée qui relèverait des simples garanties politiques du fonctionnement économique Pareillement, pour Swift (2001), Il n'y a plus de citoyens, il n'y a que des clients Tant que l'Europe ne prendra pas en main les sujets sociaux qui touchent directement les gens, elle ne pourra espérer susciter l'adhésion des citoyens. [...]

[...] Conclusion Cependant, on a le sentiment qu'une opinion publique européenne commence à se construire, notamment avec les manifestations contre la guerre en Irak qui ont traversé toute l'Europe: les manifestations les plus considérables concernant la guerre en Irak ont réuni des centaines de milliers de participants en Italie, Espagne, Grande-Bretagne et Pologne. Des centaines de milliers de personnes se sont aussi rassemblées dans les différentes villes de France, du Portugal, de Grèce. Par-delà les divergences des gouvernants, les populations ont été très majoritairement hostiles à cette guerre. Toutes ces manifestations ont tranché sur la relative indifférence ordinaire des populations, en ce qui concerne les questions européennes. [...]