A mesure qu'ils abandonnent le communisme, les pays d'Europe centrale et orientales, anciennes démocraties populaires (Bulgarie, Hongrie, Pologne, République slovaque, République tchèque, Roumanie, Slovénie) ou anciens membres de l'URSS (Estonie, Lettonie, Lituanie), abandonnent aussi les principes de l'économie socialiste planifiée (propriété étatique des moyens de production, planification centralisée de l'activité économique, monopole d'État du commerce extérieur, monobanque…). Leur transition vers l'économie de marché s'organise alors suivant plusieurs axes : libéralisation (des prix, du commerce extérieur), privatisations, et réformes structurelles (mise en place d'un marché financier, refonte du système bancaire, réorganisation du droit de la propriété et de la concurrence, restructuration des entreprises…).
[...] Bibliographie Magnin (Éric), La Transformation économique en Europe de l'Est, Paris, Dunod BERD, Transition Report Update, April 2004 Selon l'expression de la Banque Mondiale Ces chiffres sont à prendre avec précaution : les niveaux de production antérieurs à la transition avaient probablement été surestimés par des statistiques erronées, les niveaux actuels sont sans doute sous-estimés parce que l'économie informelle, qui s'est développée n'y est pas compatibilisée. Seule la récession tchèque (1997-1999), consécutive à la crise financière subie par le pays, fait exception. [...]
[...] Non seulement les conditions initiales des PECO paraissent expliquer les résultats auxquels ils sont parvenus, mais elles expliquent aussi dans une large mesure les différentes stratégies de transition : des mesures radicales s'imposaient pour des économies en proies à de graves déséquilibres (inflation, pénurie) comme la Pologne ou la Roumanie, alors que la Hongrie, dont l'économie s'était modernisée depuis 1968, n'avait pas besoin d'un traitement de choc. La croissance a reposé sur la réalisation de réformes structurelles. On observe que les pays dont la production, par rapport à son niveau d'avant la transition, est aujourd'hui la plus élevée, sont ceux où les réformes, mesurées par un indice élaboré par la BERD[4], sont les plus avancées. [...]
[...] La libéralisation des prix, des salaires et du commerce extérieur est achevée. Les privatisations ont abouti à ce que le secteur privé représente en 2003 entre 65- (Lettonie, Pologne, Slovénie) et (République tchèque, Slovaquie, Hongrie) du PIB de ces pays. Les réformes structurelles sont largement réalisées (marché financier, système bancaire, environnement juridique) même s'il reste des progrès à réaliser dans le domaine des infrastructures (rail, route, télécoms) et de la gouvernance d'entreprise (concernant notamment la corruption en Roumanie et en Bulgarie). [...]
[...] La hausse du chômage dans les premières années de la récession fut si marquée que le niveau d'emploi dans les PECO se situe encore aujourd'hui entre et du niveau d'emploi de 1990. L'effet du chômage ( en moyenne), couplé à l'appauvrissement des retraités victimes de l'inflation et à l'apparition de nouveaux riches tirant parti des privatisations et de la mise en place d'un marché financier, explique le creusement des inégalités. L'indice de Gini a partout augmenté (il a doublé en Roumanie). B Un processus qui porte finalement ses fruits Le processus est en voie d'achèvement. [...]
[...] De même, les niveaux de production atteints à ce stade de la transition sont très disparates. Le PIB/hab. slovène est égal à de celui de l'Europe des 15, celui de la Pologne à celui de la Roumanie à Ils ont suivi des stratégies de transition variées. Dès 1990, la Pologne, sur les conseils de Jeffrey Sachs et du FMI, a administré à son économie une thérapie de choc caractérisée par la rapidité de la transition et la simultanéité de ses différents éléments (libéralisation et privatisations sans attendre la fin des réformes structurelles). [...]
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