Tout au long de la construction européenne, de nombreuses politiques sectorielles ont été mises en place, à commencer par la PAC en 1962. Ces politiques communautaires sont indispensables à l'harmonisation des législations nationales et des conditions et modes de vie européens, pour répondre aux défis posés par l'élargissement. Mais elles touchent également à la question de l'approfondissement politique de l'Union et participent à la formation d'une conscience européenne, notamment par le biais d'une politique culturelle et de l'éducation.
Ainsi, l'Union européenne connaît un changement de nature depuis le début des années 90 avec l'extension de l'intégration européenne à des domaines plus politiques, au moins depuis le traité de Maastricht, et les élargissements de 2004-07. Le besoin de “politiser” le système (démocratisation et abandon de la politique du consensus notamment) se fait d'autant plus ressentir.
Cependant, les grandes politiques que les Etats membres ont confiées à l'Union européenne depuis près de 15 ans ont toutes été lancées dans le cadre de coopérations en groupe restreint, majoritairement hors Traité, avec l'idée d'instaurer une Europe à plusieurs vitesses. Ainsi, certains pays ne veulent ou ne peuvent toujours pas accepter certains acquis communautaires. De plus, certaines des politiques communes sont critiquées et font naître le sentiment chez certains que l'Europe est allée trop loin dans l'intégration.
Quelles sont les politiques communautaires mises en place en Europe et quelles en sont les réalisations et les limites ? Si l'UE a mis en place de très nombreuses politiques communes avec certains résultats positifs, ces politiques ne sont pas exemptes de critiques, bien que des efforts de réforme soient entrepris.
[...] C'est un des objectifs majeurs à l'origine de la création de la Communauté européenne. Le marché intérieur a permis de considérablement accroître les échanges intracommunautaires qui représentent plus de la 2/3 du commerce extérieur français. La politique régionale est aussi essentielle pour développer la cohésion économique et sociale et à atténuer les inégalités de développement entre les différentes régions de l'UE, accentuées avec les élargissements. Les fonds structurels complètent les dépenses des États membres et se concentrent sur un projet ou une zone pour plus d'efficacité. [...]
[...] De même, chaque État membre de l'Union conserve une entière souveraineté dans la conduite de sa politique étrangère. Le traité de Maastricht a institutionnalisé la PESC, mais elle est régie par des procédures intergouvernementales : ce n'est pas une politique étrangère unique menée par l'UE au nom de ses 27 États membres. Sur la scène internationale, l'UE n'a pu véritablement s'affirmer. En effet, il n'y a pas d'action efficace et crédible au niveau international sans des forces militaires assez importantes pour parer une menace ou restaurer la paix dans une zone de conflit (exemple de l'ex-Yougoslavie). [...]
[...] succès des politiques communautaires La PAC a porté ses fruits : après une période de modernisation, elle est devenue exportatrice et concurrence les États-Unis. Deuxième productrice de viande bovine, l'UE est au 4e rang mondial pour les céréales. Elle fournit 60% du vin mondial et son industrie agroalimentaire est la 1re du monde. De plus, la préférence communautaire permet d'isoler l'agriculture européenne des variations des prix mondiaux en lui accordant des avantages en matière de prix par rapport aux produits importés. [...]
[...] Ce regroupement des responsabilités renforcera la cohérence de la politique extérieure européenne. Il permettra aussi au ministre européen des Affaires étrangères de donner un à l'Union sur la scène internationale. Le Haut représentant sera une incarnation de la PESC de l'Union. Actuellement, le ministre qui préside le Conseil Affaires étrangères (c'est- à-dire le ministre des Affaires étrangères du pays qui préside l'Union) est préoccupé par la vie politique nationale de son pays. Par contre, l'avenir du futur Haut représentant de l'Union dépendra du jeu politique au sein du Conseil européen. [...]
[...] De plus, excepté dans le domaine de l'agriculture, il n'existe aucune véritable politique commune. Carences Les politiques communautaires sont limitées par le principe d'additionalité (exemple : la politique régionale la Communauté se borne à compléter les efforts des Etats membres) De plus, certains domaines sont exclus du champ communautaire en matière sociale (droit d'association et de grève, rémunération . L'Europe sociale est limitée par la volonté des États de garder leur souveraineté en matière de droit du travail et de fiscalité. [...]
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