Armée européenne, CED Communauté européenne de défense, Commission européenne, défense européenne, Traité de Dunkerque, Traité de Bruxelles, identité de défense européenne, Traité de Maastricht, OTAN Organisation du traité de l'Atlantique Nord, Accords de Berlin, Traité de Lisbonne, FED Fonds européen de défense
Le 8 mars 2015, le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker déclarait qu'une "armée commune ferait comprendre à la Russie que nous sommes sérieux quand il s'agit de défendre les valeurs de l'Union européenne".
La question de la formation d'une arme européenne est récurrente depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et provoque des débats intenses. D'abord, sur le rapport que devrait entretenir cette éventuelle armée européenne avec les armées nationales. Ensuite, sur le contenu que devrait comporter la politique de défense européenne. Par ailleurs, sur la relation entre la défense atlantique incarnée par l'OTAN et la défense européenne. Enfin, sur l'impossibilité de proposer une politique de défense cohérente sans avoir une politique étrangère commune.
C'est au début des années 1950 qu'a véritablement émergé le premier projet d'armée européenne, baptisé Communauté européenne de Défense. Pour autant, en 1954, suite au refus de ratification par l'Assemblée nationale en France, le projet tombe en désuétude et il faudra une trentaine d'années avec que cette thématique ne soit de nouveau étudiée par les partenaires européens. Aujourd'hui, la défense européenne se formalise autour d'une Politique de Sécurité et de Défense commune, qui s'est traduite par de nombreuses interventions, qui peinent à être réellement efficaces sur le terrain, y compris au sein des frontières européennes.
[...] S'il existe bien, par les différents traités européens, une identité européenne de défense claire et affirmée, la réalité concrète des interventions dans le cadre de la PSDC nuance cet enthousiasme (inefficacité de la PSDC dans les conflits intra-européens, incapacité des Européens à intervenir dans des conflits périphériques qui menacent directement l'Europe). [...]
[...] Il y a donc une réelle incertitude face à la réalité de la mise en œuvre des propositions avancées par les institutions européennes. [...]
[...] Enfin, sur l'impossibilité de proposer une politique de défense cohérente sans avoir une politique étrangère commune. [...]
[...] Ainsi la France a-t-elle choisi de privilégier le front Sud sur le front Est, et s'en allait, avec ce choix, toute perspective de défense européenne à court terme ; il faudra attendre les premières fissures de l'URSS pour que la question de la défense européenne soit remise au premier plan. [...]
[...] Pour autant, en 1954, suite au refus de ratification par l'Assemblée nationale en France, le projet tombe en désuétude et il faudra une trentaine d'années avec que cette thématique ne soit de nouveau étudiée par les partenaires européens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture