Une des caractéristiques du couple franco-allemand est son pouvoir de décision et de proposition concernant le domaine européen, qui a eu pour conséquences de très larges avancées grâce au travail bilatéral. Le partenariat franco-allemand a tout d'abord joué un rôle de première envergure dans le domaine économique communautaire. Celui-ci ne demandait qu'à être renforcé en Europe, étant un secteur incontournable si l'on veut établir par la suite un rapprochement politique.
Jusqu'alors, l'Europe se limitait en effet à la politique agricole commune, à celle du charbon et de l'acier, ainsi que des initiatives sur le taux de change grâce au Serpent Monétaire Européen. Néanmoins, ce dernier rencontre rapidement des difficultés. La situation semble ainsi légèrement compromise dans ce domaine, comme le dit Jean-Yves Haberer.
C'est pourquoi la création du Système Monétaire Européen représente un progrès considérable dans la construction européenne, devenant ainsi le troisième pilier des Communautés avec l'Union douanière et la Politique Agricole Commune, et étant très largement le fruit d'un partenariat franco-allemand.
[...] A partir de 1996, cette brigade participe à des opérations extérieures, par exemple des missions de paix dans le cadre du Groupement franco-allemand de la brigade multinationale-centre en 1997, dans les Balkans puis en Afghanistan, ou encore des missions de courte durée dans les DOM-TOM, des opérations du plan Vigipirate ou l'assistance dans le cadre de catastrophe naturelle. Des domaines sensibles tels que la monnaie et la défense se sont progressivement communautarisés grâce au moteur que sont la France et l'Allemagne. Mais les initiatives franco-allemandes sont le fruit d'un travail en commun, permettant de rapprocher les points de vue sur des questions essentielles. [...]
[...] Son rôle est ainsi reconnu principalement dans le secteur financier, et non pas destiné à des individus lambda, mais permet de poser les premiers jalons d'une monnaie commune. Outre les avancées très fortes dans le domaine économique, le couple franco- allemand va être à l'origine d'un rapprochement dans le secteur régalien de la défense. Les apports défensifs : la Brigade franco-allemande Le problème de la défense commence à être évoqué. Helmut Schmidt s'y était intéressé, comme en témoigne Valéry Giscard d'Estaing : Sur les deux prochaines étapes de l'Union Européenne, la monnaie était surtout mon idée. [...]
[...] Les deux hommes, étant au plus haut sommet de l'Etat, avaient alors comme objectif de combattre l'inflation consécutive à la hausse du prix du pétrole, d'où des programmes déflationnistes permettant au Franc de rentrer temporairement dans le serpent La France, touchée par une forte inflation qu'elle doit juguler, compte alors sur l'aide de l'Allemagne pour lancer une coopération monétaire destinée à stabiliser les monnaies et à donner à l'Europe les moyens de faire face plus efficacement à l'hégémonie monétaire américaine. Pour autant, l'Allemagne, dans un premier temps, ne se saisit pas de suite l'occasion d'un rapprochement entre les deux pays. En effet, l'Allemagne redoute une contagion de la tendance inflationniste. La Bundesbank est hostile à une coopération monétaire trop étroite et le chancelier fédéral Helmut Schmidt hésite longuement à se prononcer. Les Allemands restent peu enthousiasmés par l'idée de mettre en jeu leur monnaie forte et leur stabilité économique pour secourir des partenaires européens moins vertueux. [...]
[...] Les apports économiques : le SME et la monnaie commune Le partenariat franco-allemand a tout d'abord joué un rôle de première envergure dans le domaine économique communautaire. Celui-ci ne demandait qu'à être renforcé en Europe, étant un secteur incontournable si l'on veut établir par la suite un rapprochement politique. Jusqu'alors, l'Europe se limitait en effet à la politique agricole commune, à celle du charbon et de l'acier, ainsi que des initiatives sur le taux de change grâce au Serpent Monétaire Européen. [...]
[...] La création de la Brigade franco-allemande, sur l'initiative du chancelier Kohl lors des 50ème Consultations franco-allemandes en novembre 1987 à Karlsruhe, semble être l'illustration parfaite de la symbolique dans le but de surmonter les antagonismes restants. Cette première unité bilatérale est à ce jour unique au monde. Pour certains, cette Brigade est qualifiée de gadget Toutefois, concrètement, des manœuvres communes se réalisent, par exemple celle nommée Moineau Hardi en septembre 1987, avec la présence de soldats allemands et soldats français. Français et Allemands se battant côte à côte illustrent parfaitement cette page tournée avec les multiples guerres franco-allemandes. Cela implique un travail de mise en commun des tactiques et de la secrète défense. [...]
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