En 1945, au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'ancienne Europe s'est effondrée dans le feu et dans le sang. L'Allemagne, vaincue, à peine sortie de la tragédie nationale-socialiste, est le théâtre des rivalités nouvelles qui opposent désormais communistes et capitalistes : humiliée, occupée, divisée, elle semble ne jamais devoir se relever. Et pourtant, avec la guerre froide qui s'annonce comme une réalité dès 1947, la jeune République Fédérale d'Allemagne (née le 23 mai 1949, avec la « loi fondamentale ») trouve une porte de sortie à la crise socio-économique qui la ravage : c'est le « miracle allemand » : le pays se relève, en tant que rempart contre le communisme et par sa volonté d'adhésion au nouveau processus d'intégration européenne dont elle sera l'un des piliers. Si l'idée d'union du continent européen n'est pas nouvelle (déjà en 1620, le duc de Sully imaginait « un corps politique de tous les Etats d'Europe qui put produire entre ses membres une paix inaltérable et un commerce perpétuel » ; fin XIXe, Hugo inventait ses « Etats-Unis d'Europe »), c'est donc surtout après la seconde guerre que l'idée d'une Europe unie fait son chemin. Dans ce contexte, en quoi peut-on dire que l'Allemagne est bien un acteur majeur de l'unité européenne ? Et quelle est sa place dans l'Union actuelle et l'Europe de demain ?
[...] Le rôle prédominant de l'Axe franco-allemand II L'Allemagne : sa place dans l'Union établie en 1992 et dans l'Europe de demain 1. L'Allemagne à la tête de l'Union 2. Quel futur pour la politique européenne de l'Allemagne ? Conclusion Bibliographie INTRODUCTION En 1945, au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'ancienne Europe s'est effondrée dans le feu et dans le sang. L'Allemagne, vaincue, à peine sortie de la tragédie nationale-socialiste, est le théâtre des rivalités nouvelles qui opposent désormais communistes et capitalistes : humiliée, occupée, divisée, elle semble ne jamais devoir se relever. [...]
[...] Elle est, dans le cadre de l'Union économique et monétaire (U.E.M.) instituée par Maastricht en 92, l'un des principaux acteurs de la mise en place de l'euro (1er janvier 1999) et ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la Banque centrale européenne qui gère la monnaie unique se trouve en Allemagne, à Francfort-sur-le-Main. L'Allemagne entend occuper une place importante dans l'Union et aller de l'avant dans le processus d'intégration, même si certains pays s'y refusent ; c'est dans ce sens que M. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE Ouvrages généraux - Encyclopédie Microsoft Encarta 98 - Petit dictionnaire européen, Pascal Boniface et Bastien Nivet, PUF Sites Internet - http://www.deutschland.de/content/archiv/archiv-frz/99/art1.html - http://europa.eu.int/abc/history/index_fr.htm - http://www.auswaertiges-amt.de/www/fr/eu_politik/index_html - http://www.europe.gouv.fr/les_europeens_8/les_quinze_19/allemagne_ 1.html - http://www.info-europe.fr/document.dir/fich.dir/QR000342.htm - http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Allemagne_depuis_1945 Périodiques - Allemagne aujourd'hui, 153, juillet / septembre 2000, p.27, article La représentation géopolitique de la position centrale de l'Allemagne Perceptions allemandes par Stephan Martens - L'Humanité du 27 décembre 2005, article Europe et Allemagne par Alberto Savinio - Le Monde du 28/03/1950, 1608, 7e année, page article L'Allemagne et l'Europe - Le Monde du 28/12/2005, page article d'Antoine Jacob Ouvrages spécialisés - FONTAINE Pascal, La construction européenne de 1945 à nos jours, édition du Seuil - GARTON ASH Timothy, Au nom de l'Europe. L'Allemagne dans un continent divisé, Paris, Gallimard - GROSSER Alfred, Les Occidentaux : Les pays d'Europe et les Etats- Unis depuis la guerre, Points Histoire - RAUS Rachèle, L'Ostpolitik de Willy Brandt et la construction européenne - VAN HELMONT Jacques, Options européennes, 1945-1985, Perspectives européennes, Commission des Communautés européennes - WOYKE Wichard, L'Allemagne et l'Europe-puissance Autres - Discours prononcé par M. Frank-Walter Steinmeier, ministre fédéral des Affaires étrangères, devant le Bundestag à Berlin, le 15 décembre 2005. [...]
[...] ] aux impulsions données par le moteur franco- allemand ; l'Europe a besoin plus que jamais du moteur franco- allemand Pourtant, l'entente franco-allemande, institutionnelle, politique, idéologique se heurte à certaines limites, notamment à la multiplication de réseaux formels ou informels et de procédures qui ne peuvent compenser l'absence de véritable entente politique que l'on a pu constater, par exemple, lors de la présidence française du printemps à l'automne 1995 : on s'interrogeait à Bonn sur l'engagement français en faveur de l'Europe et sur la sincérité de la relation franco-allemande et il fut impossible de dessiner de grandes orientations communes, d'autant plus que naissaient des divergences entre Français et Allemands quant à l'avenir de l'Union : les premiers réclamant un rôle accru pour le Conseil et les parlements nationaux tandis que les seconds préféraient un système de type plus fédéral (si l'on en croit les prises de position de Wolfgang Schäuble et de Karl Lamers). Le seul dénominateur commun trouvé fut l'entente sur les coopérations renforcées Aujourd'hui, l'axe franco-allemand est remis en cause, au sein de l'Union, par l'émergence d'un triangle germano-franco- britannique, la Grande-Bretagne de Tony Blair prenant toujours plus d'importance (et défendant sa vision d'une Europe plus économique que politique), notamment avec la toute dernière présidence britannique. Toujours est-il que dans une Europe intégrée, l'alliance franco-allemande a une fonction, inutile dans une Europe plus lâche, celle d'entraînement. [...]
[...] En fait, après l'intégration à l'Ouest dans les années cinquante et l'Ostpolitik dans les années soixante-dix, commence aujourd'hui une nouvelle phase de la politique européenne allemande : le pays souhaite prendre plus de responsabilités internationales dans le cadre de l'U.E., et aller de l'avant sur la base d'un partage de souveraineté entre l'Europe et l'Etat-nation, avec la notion de subsidiarité M. Fischer avait même évoqué l'éventualité d'une élection directe d'un Président européen doté de vastes pouvoirs exécutifs. Allons-nous vers ces Etats-Unis d'Europe que Churchill appelait de ses vœux en 1946 ? Rien n'est moins sûr. CONCLUSION Retenons ces mots parus dans le périodique Allemagne aujourd'hui : l'Europe et l'Allemagne se situent dans une interaction dialectique indissoluble : la question allemande est à toutes les époques européenne, et la question européenne est à toutes les époques une question allemande. [...]
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