Nourrir une population toujours plus nombreuse, voilà le défi de l'agriculture.
D'abord symbole d'un certain retard économique, l'agriculture française a connu une véritable « révolution silencieuse » dans les cinquante dernières années. Elle se situe aujourd'hui au premier rang des pays producteurs agricoles de l'Union Européenne et est le second exportateur mondial de produits agroalimentaires, après les Etats-Unis.
Elle est notamment le premier bénéficiaire, à hauteur de 8 milliards d'euros par an, de la Politique Agricole Commune (PAC), une politique mise en place à l'échelle de l'Union Européenne en 1962 et fondée sur des mesures de soutien des prix et de subventionnement visant à moderniser et développer l'agriculture. Quelle a été l'influence de la Politique Agricole Commune de l'Union Européenne sur l'agriculture française ?
[...] L'agriculture française et l'Union Européenne Nourrir une population toujours plus nombreuse, voilà le défi de l'agriculture. D'abord symbole d'un certain retard économique, l'agriculture française a connu une véritable révolution silencieuse dans les cinquante dernières années. Elle se situe aujourd'hui au premier rang des pays producteurs agricoles de l'Union Européenne et est le second exportateur mondial de produits agroalimentaires, après les Etats Unis. Elle est notamment le premier bénéficiaire, à hauteur de 8 milliards d'euros par an, de la Politique Agricole Commune une politique mise en place à l'échelle de l'Union Européenne en 1962 et fondée sur des mesures de soutien des prix et de subventionnement visant à moderniser et développer l'agriculture. [...]
[...] La PAC est régionalisée et adaptée à la diversité agricole communautaire, alignant les prix européens sur les prix mondiaux. En 2003, le compromis de Luxembourg permet de maintenir jusqu'en 2013 le budget de la PAC, et la mise en place d'un dispositif de gestion de crise. Les aides directes sont notamment conditionnées au respect d'objectifs en matière d'environnement, appelé l'éco-conditionnalité, car des inquiétudes sont grandissantes envers les OGM, la nitrification des nappes phréatiques et les épandages des lisiers sur les exploitations agricoles. [...]
[...] Pour sortir de la pénurie et de la dépendance alimentaire, les fondateurs de la Communauté européenne ont lancé en 1962 la Politique Agricole Commune (PAC). Il s'agissait alors de moderniser les structures agricoles et d'augmenter la productivité, tout en garantissant les revenus des agriculteurs. Elle relève de la Direction Générale Agriculture et développement rural de la Commission européenne et se fonde sur trois grands principes définis lors de la Conférence de Stresa : - Un marché unifié avec la libre circulation des produits agricoles et des mécanismes communs dans l'ensemble de l'Union Européenne - La préférence communautaire qui permet de favoriser les produits européens par rapport aux importations du marché mondial - La solidarité financière, l'Union Européenne prenant à sa charge les coûts de la PAC, la garantie de prix minimum pour les producteurs A partir des années 1950-1960, les agriculteurs veulent construire une agriculture moderne qui assure une production suffisante à la France, dont ils puissent vivre : les méthodes se trouvent alors changées : mécanisation, chimisation, informatisation. [...]
[...] En 1992 déjà, une première réforme a lieu remettant en cause partielle le modèle productiviste, à travers des objectifs de maitrise de la production et des dépenses agricoles communautaires, des rapprochements des prix européens et mondiaux et le souci d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement. Dès les années 1970, les agriculteurs se retrouvent avec des excédents de productions, on voit déjà s'amonceler des montagnes de lait ou de viande bovine en surproduction. Les partenaires commerciaux de l'Union Européenne se plaignent de la perturbation des marchés mondiaux à cause des prix bradés. De plus, subventionner ces excédents représente un coût difficilement supportable pour les finances communautaires. [...]
[...] Le système de la PAC modifié, il n'y a donc plus d'incitation à la surproduction. L'Union Européenne subit également la pression des grands pays exportateurs (USA, canada) qui exigent la suppression des aides car celles-ci faussent le marché mondial. L'Union Européenne doit progressivement réduire les aides agricoles génératrices de ces distorsions commerciales et ouvrir plus largement le marché européen. La recherche d'efficacité a également de lourdes conséquences, seuls les exploitations les plus performantes et les agriculteurs les mieux formés supportent les investissements de plus en plus lourds. On observe une disparition progressive d'exploitations. [...]
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