Aujourd'hui se pose le problème de l'accueil de nouveaux pays membres et avec une acuité particulière celui de la Turquie. Sa culture, son système social et sa religion rebutent, bien qu'elle soit depuis longtemps associée, de différentes façons plus ou moins concrètes, à l'Europe.
Ce dossier, constitué de documents et de leur analyse, va tout d'abord discuter de cette recherche d'identité culturelle européenne, avant d'évoquer les raisons qui conduisent à vouloir écarter la Turquie de la Communauté pour conclure sur les enjeux culturels qu'induirait ce rattachement au sein de ce pays.
[...] Troisième partie Quels enjeux culturels pour la Turquie ? Au fait, qu'en pensent les Turcs ? Car il faut bien qu'ils donnent leur avis sur la question. Même si ce sont leurs gouvernants qui désirent l'adhésion, c'est le peuple qui va la vivre. Il est important que les Turcs aient la chance d'expliquer leurs objectifs, leurs réformes et leur vision d'une Europe qui les compte. Ainsi lors d'une table ronde organisée par le Centre culturel tchèque de Paris, l'invité turc Nedim Gürsel ( cf annexe a ouvert le débat en disant Ayant subi la censure dans mon pays à une époque relativement récente, je pense que l'appartenance à l'Europe apporterait une garantie à la démocratie et à la liberté d'expression. [...]
[...] La question de la Turquie agit ici comme un révélateur des déficiences internes que connaît l'Union aujourd'hui et de l'urgence de les résoudre. Deuxième partie Pourquoi pas la Turquie ? Plusieurs pas ont été faits en direction de cette définition d'une Europe culturelle, en particulier les Rencontres pour l'Europe de la Culture en 2005 ( cf annexe et la mise en place des différents échanges culturels entre les pays, comme les Journées Européenne du Patrimoine. Cela conduit à mieux se connaître et à commencer à prendre conscience qu'une culture commune est possible, même si elle est encore plus ou moins artificielle. [...]
[...] Ainsi en Allemagne y a-t-il plusieurs millions de Turcs Enfin la Turquie fait partie de l'OTAN et du Conseil de l'Europe depuis un demi-siècle déjà. Ces réponses mettent en lumière qu'en réalité les véritables obstacles se situent du côté économique et éthique. L'Union ne pourrait pas dispenser des aides financières à un aussi grand pays ni accueillir les immigrants inévitables que l'adhésion génèrerait, non plus que supporter les déficiences criantes dans le respect des Droits de l'Homme (et de la Femme sans des adaptations et de grands efforts de part et d'autre. [...]
[...] Mais d'après les différents témoignages, l'adhésion servirait surtout de tremplin à l'essor d'une Turquie plus européanisée mais à volonté d'indépendance. L'Union donnera le point de départ à plus de libertés et apportera le déclic nécessaire pour que la Turquie devienne un acteur en puissance sur la scène internationale, et pas seulement au niveau culturel Conclusion On peut conclure de ces différentes observations que l'Union européenne cherche encore sa voie en matière de politique culturelle, bien que les initiatives se multiplient. [...]
[...] De plus les intérêts économiques, politiques et militaires se mêlent aux culturels et ne clarifient pas la situation. Par exemple, à propos de la Turquie, sa candidature est soutenue par les Etats-Unis qui y gagneraient des accointances en Europe au niveau militaire et pourquoi pas économique. La position géographique de cette dernière est en effet idéale, à l'aisselle de l'Europe et du Moyen-Orient où se trouvent des objectifs stratégiques des USA. Par conséquent on en revient toujours au problème de base : quelle Europe voulons-nous ? [...]
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