L’Union européenne en 2020

Thèmes abordés

Union Européenne, 2020, influence économique, divisions politiques, europe politique

Résumé du document

Envisager l'Union Européenne en 2020 est difficile car cette institution supranationale est elle-même composée de nations, qui peuvent avoir une vision différente de leur avenir. En effet, tel qu'il est souvent dit par la presse, l'UE est actuellement « un géant économique mais un nain politique ». Cela est en grande partie dû au nombre toujours plus grand de pays qui la composent. En effet, la pluralité des pays membres de l'UE est l'un des critères de la puissance économique de cette dernière. Néanmoins, cette pluralité d'Etats très différents en eux-mêmes, et étant avant tout des nations et des peuples distincts, - n'ayant pas nécessairement la même histoire ni les mêmes valeurs-, fait que l'UE est politiquement fragile et souvent divisée quant aux mesures à prendre et à ses perspectives d'avenir. Ainsi, l'UE a aujourd'hui devant elle plus ou moins deux possibilités quant à ses perspectives d'avenir, mais c'est un choix clair qui s'impose à elle, car ces deux perspectives ne sont ni cumulables, ni complémentaires, elles s'excluent l'une l'autre.

Extraits

[...] Quelle voie choisira donc l'UE ? Privilégiera-t-elle son avenir en tant que géant économique mais insignifiante politique ou décidera-t-elle de ne plus s'élargir afin de s'unifier politiquement et de renforcer sa cohésion, afin d'avoir certes un peu moins de poids économiquement parlant sur la scène internationale, mais le pouvoir de faire réellement entendre sa voix politique dans le monde ? Nous ne pouvons prédire, cependant, nous proposons ici des hypothèses. Nous en envisagerons donc ici deux : en 2020, l'UE sera soit une vaste entité économique décousue car totalement dépourvue de politique commune, ou bien elle ne se sera pas élargie mais aura renforcé le sentiment européen en chacun de ses membres et aura un vrai poids politique, parlant au monde d'une voix commune. [...]

[...] C'est notamment une puissance financière d'envergure : elle dispose de nombreuses multinationales et des entreprises parmi les plus dynamiques et les plus importantes du monde, elle s'implique dans d'importants mouvements de fusion et de concentration : Arcelor-Miral dans la sidérurgie, Altadis dans les tabacs, Arianespace, airbus, Air-France KLM-Alitalia dans l'aéronautique, EADS. Plus elle s'élargit, plus l'Europe représente un vaste marché, et a ainsi plus de poids économique dans le monde. De plus, avec l'émergence des NPI (Nouveaux Pays Industriels) l'Europe se crée de nouveaux partenaires de laquelle dépendent d'ailleurs ces derniers, et devient ainsi un partenaire privilégié pour l'avenir, ancrant toujours plus sa position de leader mondiale en matière d'économie. [...]

[...] L'Union Européenne en 2020 Envisager l'Union Européenne en 2020 est difficile car cette institution supranationale est elle-même composée de nations, qui peuvent avoir une vision différente de leur avenir. En effet, tel qu'il est souvent dit par la presse, l'UE est actuellement « un géant économique mais un nain politique ». Cela est en grande partie dû au nombre toujours plus grand de pays qui la composent. En effet, la pluralité des pays membres de l'UE est l'un des critères de la puissance économique de cette dernière. [...]

[...] Il parait donc nécessaire que l'Union Européenne prenne son avenir politique en main, même si cela doit se faire au détriment de sa supériorité économique mondiale. II. Une Union Européenne non élargie mais renforcée politiquement La deuxième hypothèse serait donc de privilégier absolument le renforcement de la cohésion politique de l'UE, même si cela doit se faire au détriment de l'économie. Il s'agirait donc de rééquilibrer les deux pôles de l'UE que sont la politique et l'économie : laisser quelque peu de coté l'Europe économique pour consacrer une réelle identité politique à l'UE. [...]

[...] Conclusion : Si l'Europe prend le risque de s'élargir toujours plus sans renforcer son caractère politique, elle risque non seulement de s'affaiblir politiquement, mais aussi économiquement, et nous pouvons supposer qu'elle court donc à sa perte, ou du moins à son affaiblissement, alors qu'elle pourrait profiter de sa position sur la scène internationale pour se renforcer. Car l'économie est elle-même régie par des politiques, qui doivent être homogènes au sein de l'UE sinon cela divise et représente une entrave aux relations économiques elles mêmes. De plus, l'UE est la première à apporter son aide économique aux PED et aux NPI. [...]