Les traités d'amitié entre la France et l’Allemagne

Résumé du document

Les traités sont d'une importance capitale, puisque ce sont eux qui engagent le binôme dans une relation de longue durée, difficile à remettre en cause. C'est particulièrement le traité de l'Élysée qui est incontestable dans l'analyse de ces relations franco-allemandes qui donnera lieu à d'autres textes, comme la Déclaration de Berlin qui se veut être dans la lignée de 1963, à l'occasion de la célébration des quarante ans du traité pionnier.

« Au commencement il y eut le traité, puis vint la coopération à tous les niveaux : politique, économique, éducative, militaire, culturelle ». C'est avec cette phrase aux accents bibliques que la Süddeutsche Zeitung donna le 17 janvier 2003 sa perception du traité de l'Élysée. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, le 16 janvier 2003 devant le Bundestag, choisit de réfléchir en termes d'époque et utilisa la formule forte de « traité du siècle ».

Extraits

[...] Une série d'événements a été préparée par toute une équipe franco-allemande, qui souhaitait marquer d'une pierre blanche cette date. Le Président de l'Assemblée nationale française Jean- Louis Debré et le Président du Bundestag allemand Wolfgang Thierse ont ainsi pris l'initiative d'une séance commune des deux Assemblées ce jour hautement symbolique. La réunion des Parlements des deux pays en session dans la salle du Congrès à Versailles, avec la courte allocution des deux Présidents d'Assemblée, puis la lecture d'une Déclaration commune, et enfin une allocution des deux chefs d'Etat devant l'ensemble des parlementaires réunis[18]. [...]

[...] Une rose ne dure que l'espace d'un matin. Mais une roseraie sans limite, si on prend soin de l'entretenir Ainsi, nous pouvons constater que la genèse du traité fut longue et laborieuse, ce traité va s'avérer être d'une importance capitale. B. Le contenu du traité de l'Elysée Pour Jacques Chirac : L'initiative que prirent le général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer fut un acte courageux et visionnaire. Ces deux hommes d'Etat remarquables permirent à nos deux pays de sortir du cercle infernal des conflits, de la haine et de la soif de vengeance, en exhortant les deux peuples à prendre clairement conscience de leur communauté de destin. [...]

[...] 4ème paragraphe, comme par exemple l'Office Franco-Allemand pour la Jeunesse, l'Université franco-allemande, ARTE, 1. L'amitié franco-allemande au service d'une responsabilité commune pour l'Europe ; 2. Exercer notre responsabilité commune en Europe ; 3. Rendre la France et l'Allemagne plus solidaires par une coopération plus intense ; 4. Jeunesse, éducation et sport ; 5. Société civile, culture et médias ; 6. Harmonisation du droit ; 7. Droit de l'éthique ; 8. [...]

[...] Quelques années plus tard, en 1964, la RFA prend la première place parmi les pays pour lesquels les Français éprouvent des sympathies. En 1950, elle occupait la neuvième et dernière place, la Grande-Bretagne occupant alors la place. Ce traité va être reconnu par les chefs d'Etat suivants, comme le montre François Mitterrand à travers cette allocution prononcée à l'occasion de la remise du prix des médias allemands, Baden-Baden novembre 1994, Notre relation est donc une relation permanente, animée par une volonté politique de chaque instant et facilitée par les outils et les procédures que nos prédécesseurs ont forgés et que nous avons cherché à perfectionner Ainsi, nous pouvons constater que se trouvent dans ce texte relativement court, de nombreux engagements qui marqueront un renforcement très net dans la collaboration entre la France et l'Allemagne. [...]

[...] Le contexte de la déclaration de 2003 est en effet tout autre que celui de 1963. Celle-ci s'inscrit dans une intégration européenne bien plus poussée, et cela se ressent nettement dans le texte qui met clairement en évidence sa vocation européenne et le rôle que le moteur franco- allemand peut y jouer. Tout d'abord, le texte reconnaît son rôle dans la pacification du continent européen, scellée par le Traité de 1963[21]. Il rend hommage aux personnalités politiques, des collectivités territoriales, des entreprises, des associations, des établissements éducatifs, scientifiques et culturels ainsi qu'aux étapes menées, notamment dans le domaine culturel[23] ou de la défense, et aussi, ou plutôt les défis pour l'avenir. [...]