La raison des États et l'équilibre européen

Résumé du document

L'Etat n'existe que comme les États, au pluriel. Il y a une pluralité de formes politiques et organisationnelles. L'Etat va avoir un temps indéfini, on peut dire que les empires meurent, mais les États ne meurent (ils peuvent disparaître, mais ne meurent pas), car on a besoin de gouverner les hommes, c'est ça la raison de l'Etat. Non seulement le temps de l'Etat est indéfini, mais l'espace des États est fragmenté, ce qui pose la question de la cohabitation des États. On a un espace interétatique qui va s'organiser.

Il y a une structuration de l'espace européen. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que les royaumes découvrent la nécessité d'un système routier. Comment va se déployer la raison d'État dans le système européen ? La raison des hommes est de nature à expliquer l'ordre du monde. Puisque cet appel à la raison est optimiste, les hommes peuvent mettre cette raison au service d'une nouvelle organisation. Il y a apparition de rapports de force, d'équilibre.

Extraits

[...] Il y a dans les gazettes françaises deux types : d'une part les libres, elles sont aux Pays-Bas, elles vont servir aux diplomates de rendre compte aux monarques ce qui se passe en Europe, et d'autre part il y a les gazettes officielles publiées par les cours européennes. C'est le moment où on a une nouvelle espèce d'homme surgissant. On va donc voir apparaître les archives diplomatiques. C'est le frère de Colbert qui a eu l'idée de penser que les archives personnelles des négociations diplomatiques doivent être réunir. Va surgir la notion de papier d'États, on va mettre sur ces documents les sceaux du roi. Ces archives vont permettre de créer une école diplomatique - Création en 1712 la première école académique diplomatique. [...]

[...] Les lumières comme temps du déploiement de la raison d'État Comment va se déployer la raison d'État dans le système européen ? La raison des hommes est de nature à expliquer l'ordre du monde. Puisque cet appel à la raison est optimiste, les hommes peuvent mettre cette raison au service d'une nouvelle organisation. Il y a apparition de rapports de force, d'équilibre. De la rivalité des Princes à la concurrence des États La raison d'État c'est l'idée que l'État existe par lui-même. L'État au fond n'est pas lié à la personne du souverain. L'État symbole d'une communauté politique. [...]

[...] Locke annonce les Lumières et les révolutions des droits de l'homme. Il est vraiment l'anti-Hobbes pour lui le maitre mot est le consentement, la société procède du consentement, le pacte social n'est pas un transfert le droit de protéger, c'est un faisceau de règles passées entre hommes. Le pouvoir transféré au gouvernement ne peut pas être absolu. Locke substitue la défense de la liberté et de la propriété individuelles. Il n'interdit pas l'intervention d'un pouvoir, mais ce pouvoir doit procéder d'un consentement. [...]

[...] On a là le 1er essai de recensement comparé des démographies européennes. On estime en 1800 que l'Europe (sans Russie et Turquie) compte 155 millions d'habitants, la France 28 millions, l'Allemagne (24 millions), c'est l'illustration de cette leçon : la politique c'est le nombre, pour faire la guerre, il faut des hommes. Adam Smith dans Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations : il est le premier à avoir compris cela, il y a l'idée que le mercantilisme est une doctrine dépassée, rien ne vaut mieux que la liberté des échanges, il est le premier à annoncer que l'État ne doit pas être tout puissant, c'est l'armée, la justice, l'éducation et les travaux publics qui sont importants. [...]

[...] II) L'équilibre européen et les instruments des Etats : la diplomatie, l'économie et la guerre La pluralité des États impose que l'on réfléchisse à la manière dont ces États vont coexister et 1815 datent un temps de l'Histoire ordonné autour de la paix et de l'équilibre entre les puissances. Pour que cet équilibre existe, il faut des instruments. L'Europe, comme espace d'équilibre et d'échanges L'un des 1ers à employer ce terme est Sully (conseiller d'Henri il publie en 1610 les mémoires des sages et royales économies d'États. [...]