Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le secteur agricole français présente toujours un visage traditionnel hérité de la fin du XIXe siècle et ne possède pas les moyens nécessaires pour couvrir les besoins alimentaires de la population. Il est considéré comme un secteur à la fois fondamental et retardataire dans l'économie française.
De grandes réformes sont donc entreprises dans les années 1960 se traduisant au plan national par la mise en œuvre des grandes lois d'orientation agricole Pisani-Debré qui structurent l'agriculture française sur un schéma productiviste et au niveau européen l'institution de la Politique Agricole Commune (PAC) en 1962 qui vise à assurer l'indépendance alimentaire des six pays fondateurs du marché commun.
Cette PAC est une politique principalement fondée sur des mesures de soutien des prix et des subventions visant à moderniser et développer l'agriculture. Ces principaux objectifs sont :
_ accroître la productivité de l'agriculture,
_ assurer un niveau de vie équitable à la population agricole,
_ stabiliser les marchés,
_ garantir la sécurité des approvisionnements,
_ assurer des prix raisonnables aux consommateurs.
S'y sont ajoutés les principes de respect de l'environnement et de développement durable. Les décennies qui suivirent furent marquées par une expansion rapide du secteur agricole français que l'on peut attribuer à une modernisation du système productiviste.
Aujourd'hui la France en matière d'exportation de produits alimentaires dépasse de 40% les importations alors qu'elle était déficitaire en 1960 (deux fois plus d'importation que d'exportation). Ainsi, elle est devenue le second exportateur mondial de produits agricoles derrière les États-Unis. L'agriculture française est la première d'Europe et à ce titre la première bénéficiaire de la PAC.
En effet, la PAC représente la moitié du budget européen soit environ 45 milliards d'euros le quart allant à la France. Depuis les années 1970 grâce à ce double cadre national et communautaire de subventions, l'agriculture a non seulement réussi l'autosuffisance alimentaire, mais est devenue exportatrice à tel point que ce secteur constitue un atout non négligeable pour la France dans la compétition mondiale.
[...] Il est donc logique que la PAC soit un facteur de modernisation de l'agriculture française. la révolution agricole due à la PAC La PAC est définie au sein de l'article 33 du titre II du traité de Rome du 25 mars 1957. Celui-ci assigne cinq objectifs précis à l'agriculture : - d'accroître la productivité de l'agriculture en développant le progrès technique, en assurant le développement rationnel de la production agricole ainsi qu'un emploi optimal des facteurs de production, notamment de la main-d'œuvre; - d'assurer ainsi un niveau de vie équitable à la population agricole, notamment par le relèvement du revenu individuel de ceux qui travaillent dans l'agriculture; - de stabiliser les marchés; - de garantir la sécurité des approvisionnements; - d'assurer des prix raisonnables dans les livraisons aux consommateurs. [...]
[...] Les éleveurs français subissent la concurrence des éleveurs allemands et néerlandais qui ont l'avantage d'acheter la nourriture au cours mondial et de vendre la viande au cours communautaire. La nécessité d'augmenter la productivité se répercute sur le travail plus intensif, sur l'emploi plus rare et sur la dimension des exportations, plus grande. La baisse des prix des produits agricoles accentue la dégradation du revenu brut moyen d'exportation d'autant plus que les coûts des consommateurs intermédiaires augmentent. La situation est préoccupante car beaucoup d'agriculteurs se sont endettés pour répondre aux encouragements de modernisation de la PAC. [...]
[...] L'importance de la Politique Agricole Commune (PAC) pour l'agriculture française Introduction Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le secteur agricole français présente toujours un visage traditionnel hérité de la fin du XIX siècle et ne possède pas les moyens nécessaires pour couvrir les besoins alimentaires de la population. Il est considéré comme un secteur à la fois fondamental et retardataire dans l'économie française. De grandes réformes sont donc entreprises dans les années 1960 se traduisant au plan national par la mise en œuvre des grandes lois d'orientation agricole PISANI-DEBRE qui structurent l'agriculture française sur un schéma productiviste et au niveau européen l'institution de la PAC en 1962 qui vise à assurer l'indépendance alimentaire des six pays fondateurs du marché commun. [...]
[...] Par exemple, l'Espagne a largement bénéficié du système des prix garantis tandis que le Royaume - Uni répugnait à verser à la caisse commune des sommes pour lesquelles il n'était guère bénéficiaire. D'autres domaines de la PAC ont été également ébranlés comme la solidarité financière. En effet, la plupart des pays membres de l'Union européenne ayant adhéré à l'OMC la PAC fait l'objet d'attaques des USA car ils jugent que les principes de la PAC sont incompatibles avec les principes de libre-échange que défend l'OMC. [...]
[...] Grâce à la PAC, les prix agricoles ont été effectivement diminués pour autant les agriculteurs n'en sont pas les premiers bénéficiaires. De ce fait en 2005 les agriculteurs ont enregistré une baisse de revenus de 13%. Ce n'est pas la seule conséquence sur l'emploi agricole. Avec la politique d'agrandissement des exploitations on constate une baisse drastique de l'emploi. En effet, la France a perdu la moitié de ces emplois en vingt-cinq ans, tandis que l'industrie en perdait le tiers (annexe). [...]
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